Les guides et accompagnateurs de moyenne montagne passent 5 à 6 mois dans les montagnes de Corse. Ils font découvrir aux randonneurs des anecdotes et des paysages hors des sentiers battus. Mais la demande et le métier changent.
Pour découvrir les « à côtés » du GR 20, un groupe d’amis belges a fait appel à un guide : Robert Cervoni, qui connaît parfaitement les sommets de Corse.
« Les gens se focalisent sur le GR, c’est devenu un mythe, exlique-t-il. Malheureusement aujourd’hui c’est pratiquement le seul itinéraire qu’on arrive à vendre bien. On n’a plus cette mentalité de montagnards où les gens se posaient dans un refuge du GR restaient deux jour parce qu’il y avait un sommet à faire. Maintenant ils tracent, ils tracent… »
Six agences sur le GR 20
Robert Cervoni est à la tête d'une des six agences insulaires qui travaillent sur le GR 20. Chaque année, il traverse une dizaine de fois la Corse par les montagnes, de Calenzana à Conca.Le groupe de randonneurs belge qu’il guide a déboursé plus 700 euros pour six jours sur le GR sud.
« Je ne suis pas déçu, c’est costaud. Le guide est super sympa, on le suit les yeux fermés. Il a des anecdotes, des explications… », raconte l’un d’eux.
« On voit pas ce que tout le monde voit, il essaie de nous attirer vers des chemins un peu plus beaux. On profite à 200% du séjour », s’enthousiasme un autre.
Hors des chemins balisés
« Les chances du métier, elle est là. Les guides de haute montagne ce n’est pas des gens qui vont emmener le groupe sur des chemins balisés, dormir forcément dans des gîtes, des hôtels, des refuges. L’essence du métier c’est d’emmener des petits groupes en dehors des circuits fréquentés », rebondit Robert Cervoni.Même si la Corse compte plus d'une centaine d'accompagnateurs en moyenne montagne, Robert Cervoni est inquiet pour l'avenir de la profession.
« Les jeunes qui ont entre 20 et 30 ans s’orientent plus vers d’autres choses. Des métiers qui paient plus. On va avoir une pénurie d’accompagnateurs en montagne parce qu’on ne sait pas les garder », estime-til.
Aujourd'hui, un accompagnateur est payé 180 euros par jour de randonnée.