La tempête Ciaran a traversé la Corse, ce jeudi 2 novembre. Les secours ont été mobilisés sur de nombreuses interventions dans le courant de la nuit, et notamment sur la commune d'Ota-Porto, où des éboulements et une crue historique ont été constatés.
Une crue historique. Si la tempête Ciaran a fortement touché la Corse-du-Sud, c'est peut-être la commune d'Ota-Porto qui en est ressortie la plus affectée. Ici, le Porto, le fleuve qui passe en dessous du village, est sorti de son lit, la crue atteignant à 20h 5,40 mètres. Un record, quand la hauteur d'eau la plus élevée jusqu'alors enregistrée était de 4,60 mètres en 2000.
Une crue qui a traversé le camping municipal, détaille le maire, Pierre-Paul de Pianelli, pourtant protégé par une digue. "Maintenant, le camping n'existe plus. Les dégâts sont importants. Quatre algécos et un container ont été emmenés par la crue, des véhicules municipaux aussi."
Plus encore, détaille-t-il, "tous les bateaux qui sont dans l'anse des pêcheurs n'avaient auparavant jamais été atteints par les crues. Ils étaient tous à l’abri. Mais cette fois-ci, il y a eu de gros dégâts. La capitainerie du port a disparu. Des bateaux ont coulé, d'autres ont été emmenés en mer, et on les retrouvera peut-être sur les côtes, ou emportés par les eaux..." Plusieurs personnes ont également dû être évacuées dans la nuit.
Une véritable catastrophe, déplore Pierre-Paul de Pianelli, "du même type que Girolata, puisque c'est très ponctuel sur Porto. On est dans un bassin-versant entouré de montagnes, donc les eaux finissent chez nous, tout simplement."
Le maire entend demander dès aujourd'hui le classement de sa commune en état de catastrophe naturelle, de manière à obtenir, pour ses administrés, "de meilleures indemnités et aides aux assurances".