Thierry de Peretti, le réalisateur des Apaches revient à ses premières amours, le théâtre, en recréant une pièce de Fassbinder. "Les Larmes amères de Petra von Kant" est proposée au Théâtre de l'Oeuvre à Paris jusqu'au 22 avril. Valeria Bruni-Tedeschi est l'interprète principale de la pièce.
Fassbinder écrit "Les larmes amères de Petra von Kant", devenu un film en 1971, au milieu d'une carrière théâtrale fulgurante : il meurt en 1982, à 37 ans, d'une overdose.
Il a 25 ans et crée ce personnage de Petra, une styliste dans la maturité, victime d'un amour dévastateur pour une jeune fille d'une autre classe sociale.
Thierry de Peretti s'attaque là à une grande oeuvre, celle de Fassbinder. Après avoir connu un joli succès avec son film Les apaches (sélection de la Quinzaine des réalisateurs à Cannes), le jeune réalisateur revient à ses premières amours, le théâtre.
A propos de son rôle dans "Les larmes amères de Petra von Kant", Valeria Bruni Tedeschi lance :
Thierry de Peretti m'a beaucoup parlé de mon personnage comme d'une sorte d'alter ego féminin de Fassbinder, donc je me sens d'autant plus légitime si j'ai envie d'être incorrecte sur scène.
Les critiques de théâtre se sont déplacés pour cette pièce, mais n'ont pas tous apprécié. Les larmes amères de Petra von Kant : pour Valeria Bruni Tedeschi titre le JDD :
Sans éviter le réalisme, l’univers froid, violent et cru de Fassbinder se teinte d’humanité, d’émotion, de douleur. Essentiellement grâce à la présence de Valeria Bruni Tedeschi, ambivalente et saisissante Petra von Kant, papillon affolé que suit la mise en scène de Peretti.
La critique dans les Echos est plus sévère, Ce diable de Fassbinder titrent les Echos, qui concluent :
Restent des moments fugaces réussis : un beau geste, une image, l'intensité de Valeria Bruni Tedeschi… mais c'est trop peu pour nous convaincre. Fassbinder est un diable, qui réclame un feu plus nourri et pervers