Tôt ce vendredi 5 février, un incendie s'est déclaré dans la mairie du village de Tavera (Corse-du-Sud). Le local, qui abrite aussi l'école du canton et le bureau de poste, est très endommagé. L'origine criminelle de l'incendie ne fait aucun doute pour les gendarmes, qui ont ouvert une enquête.
Le toit, le sol, les meubles, tout a brûlé dans l'incendie de la mairie du village de Tavera (Haute-Corse), 300 habitants. L'école, située en-dessous, ainsi que le bureau de poste, ont aussi été ravagés par le feu.
Selon la gendarmerie, le feu se serait déclaré vers 4h du matin le vendredi 5 février. Les pompiers ont été appelés à 5h du matin. Une vingtaine d'entre eux venus des villages voisins de Bocognano et Vero, ainsi que d'Ajaccio, ont rapidement été déployés sur place et le feu était maîtrisé en début de matinée.
Il n'y a pas de victime. Les deux appartements adjacents, inoccupés au moment de l'incendie, ont été sauvés.
"Maire voleur magouille"
L'origine criminelle de l'incendie ne fait aucun doute pour la gendarmerie. Une inscription mettant en cause le maire, Paul-François Raffalli, a été tracée sur la chaussée près de la mairie incendiée, ont constaté les enquêteurs de la gendarmerie. Il est écrit "maire voleur magouille"."C'est un acte inqualifiable", a déclaré Paul-François Raffalli. Par le passé, l'élu avait déjà reçu des menaces.
Une enquête a été ouverte par la gendarmerie.
Les habitants, eux, sont choqués que l'on s'attaque à leur école, qui n'a pu accueillir les 44 élèves du canton. Le recteur de l'académie de Corse, Michel Barat, dit également "condamner avec la plus grande fermeté cet acte inqualifiable" dans un communiqué. Et promet de "tout mettre en oeuvre pour garantir (...) la continuité du service public de l'éducation."
Pierre Simonpoli et Jennifer Cappai-Squarcini font le point sur la situation :