Pour la période 2014-2020, la somme de fonds structurels européens allouée à la Corse était de 275 millions. Ce montant permet de financer de nombreuses opérations dans l’île. Mais le Brexit pourrait faire chuter cette somme jusqu’à 10 %. À la Corse de démontrer sa capacité à dépenser les crédits.
En Corse, des opérations, comme la Milo TV à Bastia, ont été financées par des fonds structurels européens. Pour la période 2014-2020, la somme allouée à l’île est de 275 millions d’euros.
La collectivité de Corse revendique un taux de programmation supérieur à 55 %. « Nous étions partis d’environ 3 % ou 4 % pour ces fonds-là il y a trois ans, à notre arrivée. On a un taux de programmation qui est très beau et un taux de certification. Parce qu’une fois qu’on a programmé, les projets se réalisent. Ensuite, il faut les certifier, c’est-à-dire apporter la preuve de la dépense. Donc aujourd’hui, on a un taux de certification qui est satisfaisant », indique Marie-Antoinette Maupertuis, conseillère exécutive en charge des fonds européens.
Capacité à dépenser les crédits
Pour 2020-2026, le doute plane. La participation financière du Royaume-Uni va changer du fait du Brexit. Avec la montée des populismes, les priorités vont évoluer. La baisse des fonds structurels pourrait aller de 5 % à 10 %.
Dans ce contexte, il est essentiel pour le gestionnaire des fonds de démontrer sa capacité à dépenser les crédits. « Actuellement, on est dans des négociations pour la période post-2020. Si on est des mauvais élèves, pour la période actuelle, et bien, on ne nous donnera pas de moyens. Les moyens seront révisés à la baisse par la suite », reprend Marie-Antoinette Maupertuis.
Au-delà des fonds structurels, 2019 est aussi l’année de négociations de la politique agricole commune (Pac). L’enveloppe dévolue à la Corse pour les zones de parcours pourrait également baisser.