Mercredi, les procureurs de Bastia et d’Ajaccio, le procureur général et l’Agence française anticorruption ont signé une convention. Objectif de ce partenariat, rendre plus efficace les atteintes à la probité.
C’est un visage connu qui a apposé sa signature sur le document à l’entête du ministère de la justice.
Charles Duchaine, le directeur de l’agence française anticorruption connaît bien les couloirs du palais de justice de Bastia. Il a passé 5 ans comme juge d’instruction au pôle économique et financier de bastia, de 1999 date de sa création jusqu’en 2004, et son départ pour la Jirs, la juridiction interrégionale spécialisée.
Depuis un an, Charles Duchaine dirige la toute nouvelle agence anticorruption. Cette entité ministérielle, créée le 9 décembre 2016 , aide les autorités compétentes et les personnes qui y sont confrontées, à prévenir et à détecter les faits de corruption.
L’agence française anticorruption dispose d’un pouvoir de contrôle auprès des entreprises, des administrations et des collectivités locales.
C’est le 3ème partenariat signé par l’agence anticorruption. Après le parquet national financier et le parquet de Nanterre, les parquet de Bastia et d’Ajaccio étaient l’une des priorités de l’agence en raison de la présence du pôle économique et financier de Bastia.
Le protocole de coopération ne modifiera pas la politique pénale en matière de lutte contre la délinquance économique et financière précise Franck Rastoul le procureur général. Il s’agit, explique le magistrat de compléter le dispositif actuel, grace aux compétences techniques de L’Afa.
Un travail en commun qui va permettre de déceler les mécanismes de fraude en amont, selon Charles Duchaine le directeur de l’Agence française anticorruption. En Corse, la manne du Pei, le programme exceptionnel d’investissement, peut attiser les convoitises, note encore Charles Duchaine.