Covid en Corse : Camille et Lisandru forcés de réorganiser leur mariage en "trois heures"

Pour lutter contre la propagation du coronavirus le gouvernement a annoncé, le 23 septembre, qu'en Corse, notamment, les rassemblements festifs ou familiaux étaient désormais limités à 30 personnes. Un séisme pour Camille et Lisandru qui organisent leur mariage depuis un an.

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Assise sur son canapé, Camille tient entre ses mains son faire-part. À lui seul, ce bout de papier cartonné représente ce qui aurait dû être une journée de rêve. Celle de son mariage avec Lisandru, le 3 octobre prochain.

C'est désabusée que la jeune femme évoque désormais l'événement. À quelques jours de la cérémonie tout était pourtant prêt : invitations envoyées à une cinquantaine d'invités, restaurant privatisé. Le couple travaille à l'organisation de leur mariage depuis un an.

Mais le 23 septembre dernier, le tableau idyllique craquelle. Face à la reprise de l'épidémie de Covid-19 le gouvernement met en place une nouvelle classification des départements.

Les territoires corses sont classés en zone d'alerte. Conséquence : les rassemblements festifs ou familiaux sont limités à 30 personnes. La douche froide.

Le couple décide néanmoins de maintenir son mariage. "En trois heures on a tout reprogrammé", explique Camille.
 

C'est dur parce que ce sont des gens avec qui on aurait aimé partager ce moment

Lisandru


C'est l'heure du choix. Il faut réduire la liste des invités. "C'est très dur parce que ce sont quand même des gens que l'on apprécie énormément, que l'on côtoie quasiment tous les jours ou tous les jours et avec qui on aurait aimé partager ce moment", livre Lisandru.

"Ce n'est pas un plaisir de dire à quelqu'un à qui vous avez donné un faire-part presque un an avant : 'Tu ne peux pas venir'", complète la jeune femme.

Des appels auxquels les invités malheureux s'attendaient. "Beaucoup nous ont dit qu'ils en étaient sûrs. Ils n'osaient même pas nous envoyer un message pour nous demander si c'était toujours bon", sourit, résignée, Camille.
 

On fera la fête dans cinq ans et puis c'est tout ​

Camille

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Si le couple décrit la situation comme un véritable "crève-cœur", hors de question pour lui de ne pas respecter les restrictions. "On ne veut pas mettre le restaurant en danger. Vous imaginez si vous avez sur la conscience qu'il ferme pendant deux mois, plus l'amende de 10.000 euros. Je préfère ne pas me marier", indique Camille.

Dernier ajustement : le repas ne se tiendra pas le samedi soir mais le dimanche midi "en petit comité, sans fête et sans privatisation."

La journée est "gâchée" mais pas question de se laisser abattre pour Camille et Lisandru. "On va profiter de notre journée et dans cinq ans on refera une fête et puis c'est tout", s'amuse la jeune femme. "Si c'est fini … parce que vu comme c'est parti on ne sait pas où on va", ironise Lisandru.

Malgré la pression et les doutes, la crise sanitaire n'aura pas eu raison de la détermination des futurs mariés. Pour Camille la raison est simple : "il y a toujours un de nous deux qui est là pour épauler l'autre. C'est comme ça qu'on s'en est sorti."

 
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