Le jeune écrivain Joseph Antonetti publie son premier recueil de nouvelles en langue corse : « Corsican Way of Life ». 29 histoires écrites du tranchant de la plume, qui parlent de la Corse d'aujourd'hui, de la fin de l'innocence qui arrive avec l'âge adulte, des illusions toutes perdues.
Dans sa menuiserie de Venzolasca, Joseph Antonetti façonne patiemment des meubles de bois. Mais ce qui le travaille intérieurement, ce sont les mots.
« Corsican way of life », son premier livre, vient de paraître aux éditions Colonna. Un recueil de 29 nouvelles écrites dans une langue corse ramassée, percutante, violente, comme les histoires qu’elle raconte.
Les textes bruts disent la fin de l’innocence qui arrive avec l’âge adulte. Et au fil des phrases, ils déconstruisent le mythe d’une société corse fantasmée. « On se complaît dans une image qui n’est pas forcément la bonne. […] La misère sociale, même si on veut la cacher, elle existe, et si on ouvre un peu les yeux on la voit. C’est ce qui m’intéresse dans la littérature », livre Joseph Antonetti.
Sur le tard
Voir « Corsican way of life » sur les étagères d’une librairie n’avait rien d’une évidence. Car Joseph Antonetti a commencé à écrire sur le tard, en découvrant un blog littéraire de l’écrivain Marc Biancarelli.
Il n’avait même pas songé à publier et il a fallu attendre que d’autres auteurs l’y poussent. « Au début, je n’y croyais même pas quand on me disait : ‘Il faut éditer’. Je disais oui pour leur faire plaisir, mais franchement, je n’y croyais pas. Je me disais : ‘Qui peut être assez fou pour éditer ça ?’ », explique l’écrivain.
La première rencontre avec les lecteurs est organisée samedi, à 17 heures, à la librairie « A Piuma lesta » à Bastia.