Il y a 81 ans, Danielle Casanova, figure de la Résistance, mourrait au camp d’Auschwitz. L'engagement de cette militante communiste, née à Ajaccio et originaire de Piana, reste gravé dans les mémoires. Retour sur son parcours.
C’est l’histoire d’un symbole, celui de la Résistance et du militantisme.
Cette histoire, c’est celle de Danielle Casanova, 34 ans, morte au camp d’Auschwitz le 9 mai 1943.
Durant l’entre-deux-guerres elle se fait un nom, tout en poursuivant ses études de médecine elle s’engage dans les jeunesses communistes dont elle intégrera très vite la direction.
Au vu de son implication et de ses qualités de cheffe, elle est chargée de fonder l’organisation antifasciste l’Union des jeunes filles de France. En tout, plus de 20 000 membres y seront recensés à l’aube de la seconde guerre mondiale.
Clandestinité et Résistance
En 1939, aux côtés d’autres jeunes femmes, elle entre en clandestinité et devient résistante. Elle organise alors des actions à but informatif, des manifestations mais également des ravitaillements au moment où les denrées alimentaires sont destinées en priorité à l’occupant allemand.
C’est d’ailleurs lorsqu’elle aide un couple de résistants qu’elle se fait arrêter, le 15 février 1942.
Incarcérée secrètement à la prison de la Santé pendant plusieurs mois, elle met en place un bulletin d’information de cellules en cellules, des données qu’elle réussit à transmettre à l’extérieur.
Déportée à Auschwitz en janvier 1943 avec 230 autres femmes, elle décédera du typhus 5 mois plus tard.
Vincentella Perini
Le nom de Danielle Casanova reste gravé dans les mémoires.
Mais celles et ceux qui l’ont connu sur l’île se souviendront surtout de Vincentella Perini, son patronyme avant son départ pour Paris.
Née à Ajaccio et originaire de Piana, au-delà de l’image de la dirigeante politique exigeante, elle laisse le souvenir d’une femme simple et courageuse.
Danielle ou Vincentella, quel que soit le prénom par lequel on se souvient, ses actions demeurent, autant dans les livres d’histoire que sur les plaques des nombreux monuments et rues nommés en son hommage.
Le reportage de Lionel Luciani :