Nouveau rebondissement dans l’attribution de l’exploitation des ports de Porto-Vecchio et de Propriano : pour la deuxième fois, l’appel d’offre devrait être déclaré infructueux. Un coup dur pour la Méridionale.
Les marchés des ports secondaires de Porto-Vecchio et Propriano pourraient à nouveau être déclarés infructueux. C'est du moins, selon une information exclusive de France 3 Corse ViaStella, ce qu'entend proposer le président du conseil exécutif lors de la prochaine session de l'Assemble de Corse, les 9 et 10 janvier à venir.
Dans un rapport que nous nous sommes procurés, il est ainsi indiqué l'intention de "déclarer infructueuse et de classer sans suite la procédure d'attribution au titre des lots n°1 et n°2". Des lots qui correspondent respectivement aux lignes reliant Marseille à Propriano et Porto-Vecchio.
Motif avancé : l'intérêt général. Le besoin de service public aurait ainsi évolué depuis sa dernière estimation en 2019 : le nombre de passagers entre Marseille et Porto-Vecchio a augmenté, de même que les capacités de fret entre la cité phocéenne et les deux ports de Corse.
DSP maritime : lire le rapport dans son intégralité
La situation ne devrait pour autant pas changer avant le 1er février : la Méridionale continuera à assurer les traversées depuis Propriano et Porto-Vecchio, dans le second cas en partenariat avec la compagnie Corsica Linea.
Passée cette date, la Collectivité de Corse devra mettre en place une procédure d'urgence de mise en concurrence accélérée et simplifiée pour garantir le service public jusqu'au mois de mai. Un nouvel appel d'offre de 6 mois sera par la suite lancé. Celui-ci est prévu pour s'étendre jusqu'au 31 décembre 2020.
Jointe par téléphone, la présidente de l'Office des transports Vannina Boromei n'a pas souhaité réagir, préférant attendre la tenue de la prochaine session de l'Assemblée de Corse.
Avenir incertain
Après avoir été écartée des ports de Bastia, d’Ajaccio et d'Ile-Rousse, la perte des marchés des ports secondaires - dernier bastion permettant à la Méridionale de garder un pied en Corse - serait un coup dur pour la compagnie. Si elle ne remporte pas ce prochain appel d'offre, elle pourrait ainsi se retrouver sans aucune ligne à exploiter passé le 1er février.
Une situation qui entrainerait de nouvelles incertitudes pour la suite pour les salariés de la compagnie aux bateaux blancs et bleus.