Éducation : les difficultés à assurer l’apprentissage de la langue corse

Des parents et des enseignants mettent en avant des difficultés pour assurer l'apprentissage du corse et la pratique du bilinguisme. Une difficulté est liée au manque de professeurs. Si des plans formations sont en cours, impossible de répondre à la demande.

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Dans un centre d'immersion, on prépare les emplois du temps. Pour l'essentiel, ce sont des enfants du primaire qui viendront se familiariser avec la langue corse. 

Actuellement, 35 % à 40 % des élèves suivent un enseignement bilingue. La demande des parents est supérieure à l'offre, mais l'éducation nationale y pourvoit. « Nous avons mis en place pour la troisième année un grand plan de formation en langue corse qui nous permet de former de manière plus intensive des enseignants à l’habilitation bilingue. Nous espérons d’ici cinq ans avoir formé environ 250 enseignants bilingues », indique Patrick Salvatorini, inspecteur de l'Éducation nationale. 

 



Dans le second degré, il n'y a pas de plan global pour former des professeurs de mathématiques ou d'histoire à l'enseignement en langue corse. Seulement 15 % des élèves continuent le bilingue au collège, loin des 30 % d'objectifs.

 

Organiser une filière bilingue 



Les projets relèvent des établissements comme cette année, au lycée Paul Vincensini de Bastia avec l'ouverture d'une classe de seconde. « Cette formation a mené à l’habilitation de 10 enseignants, ça a participé aussi à la création de cette seconde scientifique, bilingue. Cette seconde a un profil d’excellence, où la langue corse n’est pas une fin en soi, le bilingue n’est pas seulement pour enseigner le bilingue, mais une ouverture à beaucoup d’autres langues », précise Hyacinthe Ottaviani, inspecteur d'Académie et inspecteur pédagogique régional. 

L'exécutif va envoyer une lettre à la ministre de l'Éducation nationale. Le but est de pouvoir organiser l'ensemble de la filière bilingue. « Il nous faut un grand plan de formation, des professeurs de discipline non-linguistique. Il nous faut aussi un Capes bi-valant, qui permette à la fois d’avoir la compétence en corse et dans une matière autre. Et surtout la volonté effective d’organiser, établissement par établissement, des projets pédagogiques bilingues qui permettent de constituer des équipes pérennes », estime Xavier Luciani, conseiller Exécutif en charge de la langue corse. 

À travers, le contrat de plan Collectivité de Corse/Rectorat, les deux parties se sont engagées à investir neuf millions d'euros sur la période 2015-2020.

 
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