Des rassemblements de parents d’élèves ont eu lieu à Casalabriva dans le sud et à Pietranera au nord de Bastia. Les problèmes soulevés sont différents mais dans les deux cas ils s'inquiètent d’une diminution des financements de l’État.
Devant une cinquantaine de parents d’élèves réunis devant l’école intercommunale de Casalabriva-Sollacaro, le maire de la commune annonce que les trois contrats aidés menacés seront maintenus le temps d’une année scolaire.
Ces trois postes concernent l’aide au ramassage scolaire, l’aide aux instituteurs de maternelle et la cantine. Pour le délégué des parents d’élèves, Henri Abbatucci, la situation reste inquiétante pour les écoles du rural sur le long terme. « On a peut-être sauvé notre école pour cette année. Mais dans quelques mois il y a d’autres contrats aidés dans d’autres villages qui vont s’arrêter. Qu’est-ce qu’ils vont faire pour ces contrats ? Est-ce qu’ils vont les maintenir ? Et eux aussi juste pour l’année scolaire ? », s’interroge-t-il.
Les salaires de ces trois contrats aidés sont en partie pris en charge par l’État. Pour le directeur de l’école et maire de Sollacaro, Jean-Jacques Bartoli, le financement est aussi l’une des problématiques de cette affaire. « Depuis quelques années, la loi NOTRe, les baisses de dotations, on voit bien qu’on ne peut plus s’en sortir. Il faut que tout le monde arrive à le comprendre.
Je pense que c’est un enjeu pour la prochaine campagne des territoriales », estime-t-il. Si ces trois postes venaient à disparaître, le ramassage scolaire ne pourra plus prendre en charge les plus petits écoliers. La cantine, puis l’école pourraient également disparaître.
Suppression d'une classe de maternelle
À Pietranera, même situation. Devant l’école, les parents d’élèves sont remontés contre la suppression d’une classe de maternelle. Pourtant, selon eux, les effectifs restent inchangés comparés à l’an passé.
« Il y a une surcharge d’élèves en petits niveaux, c’est-à-dire sur des enfants qui ont entre trois et cinq ans. Il a donc des doubles niveaux avec des surcharges d’élèves avec des classes d’environ 28 ou 30 élèves. À l’école primaire il y a des sureffectifs de 32 élèves sur lesquels on n’ouvre pas de postes », explique Alexandra Murgia, collectif de défense de l'école de Pietranera.
Si la situation n’évolue pas, les parents d’élèves annoncent qu’ils continueront leurs actions à partir de lundi.