« Andà per Dumane », la liste menée par Jean-Charles Orsucci, cherche sa place dans l’échiquier politique insulaire. Ni droite, ni gauche, pas vraiment d'étiquette, c'est le credo de La République en marche. Reste à rendre cela crédible aux yeux des électeurs.
Le très populaire marché aux puces de Bastia est un rendez-vous obligatoire pour les candidats. Hier matin, dimanche, c'est au tour de Jean-Charles Orsucci et de ses colistiers.
Pour les visages connus, c'est assez facile. Mais la liste « Andà Per Dumane » fait la part belle aux nouveaux venus, et pour eux, c'est un peu plus compliqué.
Même si la motivation reste intacte. « Je n’ai pas beaucoup de références parce que je suis un petit peu nouvelle dans le paysage politique. Je ne peux pas faire appel à des souvenirs politiques ou à un passé en ce qui me concerne.
Ce que je constate en tout cas c’est que les gens ont envie de changement, ont envie de nouveaux visages, ont envie qu’on leur propose autre chose que ce qu’on leur a proposé pendant des décennies », estime Catherine Riera, colistière « Andà per Dumane ! » aux élections territoriales de décembre 2017.
Convaincre
L'après-midi, direction Ponte Leccia. En 2017 une élection chasse l'autre, et les électeurs commencent à se lasser. Il faut aller les convaincre, commune après commune.D'autant qu' « Andà per Dumane » est la liste investie par La République en marche. Et en Corse, autant aux présidentielles qu'aux législatives, la vague Macron s'est faite discrète. « On sait qu’on est ciblé, mais c’est ce qui fait aussi notre force.
Parce qu’aujourd’hui, c’est peut-être parce qu’on est capable d’établir un rapport de confiance avec le gouvernement, qu’on est capable aujourd’hui d’avoir des résultats. Alors effectivement, il y a toujours un revers de la médaille et c’est celui d’être peut-être le plus ciblé », précise Jean-Charles Orsucci, Tête de liste « Anda per Dumane ! » aux élections territoriales de décembre 2017.
Ciblé à sa droite, et à sa gauche, Jean-Charles Orsucci devra faire front. Au moins jusqu'au soir du premier tour. Où il sera peut-être temps, alors, de penser aux alliances.