À quelques mois des prochaines élections territoriales la stratégie des nationalistes n'est pas encore claire. La lenteur des tractations laisse supposer des désaccords. Les indépendantistes veulent l'union immédiate, le débat est loin d'être tranché pour Femu a Corsica.
Une bonne entente apparente qui cache bien des distensions. En ce début août, la proposition de Corsica Libera de s’unir dès le premier tour avec Femu a Corsica est déjà sur la table. Les indépendantistes veulent reconduire la démarche victorieuse des législatives.
Selon Jean-Guy Talamoni, les électeurs pourraient ne pas comprendre une stratégie de listes séparées, le président de l’Assemblée se dit optimiste. Mais la réponse de Femu a Corsica se fait attendre.
Reportage : MORET Dominique ; VITRY Stéphanie ; LAMETA Dominique.
La coalition électorale évolue vers un parti de gouvernement au sein duquel des non-nationalistes sont invités à participer. Le but est d’améliorer la qualité de l’offre politique. Autrement dit, rester nationaliste sans effrayer une opinion, a priori, peu disposée à l’indépendance. Le débat n’est pas tranché entre la nécessité d’union immédiate ou une fusion au second tour.
La barre fatidique des 7%
Des militants estiment que Jean-Guy Talamoni a surinvesti la présidence de l’Assemblée au-delà de ce que permet le statut de la collectivité territoriale. Des cadres sont favorables à un premier tour séparé afin de mesurer les forces électorales de chacun. Cela exacerberait la concurrence entre les indépendantistes vu que le Rinnovu compte bien être présent avec sa propre liste.
Pour Corsica Libera, le danger serait de se situer sous le seuil des 7% permettant de se maintenir au second tour. Une hypothèse que les militants présentent comme peu probable au vu de leur implantation sur le terrain.
Les discussions continuent. Elles sont d’autant plus âpres que Femu a Corsica est également en pleine restructuration interne. Une fusion des trois composantes est attendue après les élections.