Exécutif, Assemblée de Corse, commissions, groupes politiques, chacun y va de ses idées et de ses réflexions sur la manière d'inscrire l'autonomie de la Corse dans la Constitution. Jeudi, en session ordinaire, Gilles Simeoni soumettra au vote son rapport relatif à la création d'un article 72-5.
Conférence de presse d’avant match pour Jean-Martin Mondoloni et les siens. À la veille de la proposition d’article du président de l’exécutif, un article 72-5 basé sur une large autonomie, le chef de file de l’opposition propose lui aussi son propre article.
Un 72-5, mais pas avec le même contenu, il fustige celui de l’exécutif. « Ca relève quasiment de l’imposture en matière de numéro. On ne peut pas mettre du jus de 74 dans un flacon de 72-5. Le 72-5, c’est celui que nous avons défendu dès le départ qui est celui le plus digeste et le plus audible à Paris, mais c’est celui qui concerne l’adaptation de la loi ce n’est pas celui qui conduit à vouloir faire la loi. Je crois qu’il faut assumer », indique Jean-Martin Mondoloni, conseiller territorial Président du groupe « Per l'avvene ».
Le groupe Per l’avvene votera donc contre le rapport de l’exécutif. Celui de Jean-Charles Orsucci devrait se prononcer en faveur. Reste à connaître la position de Valérie Bozzi et des siens. À la veille de la commission, ça s’active dans les couloirs de la collectivité.
Pas de numérotation
Ce mercredi matin, c’est Jean-Guy Talamoni, Petru Antone Tomasi et Jean-François Casalta qui y sont allés de leur conférence de presse. Ils ont présenté le résultat du travail de la commission pour l’évolution statutaire de l’île.
Il s’agit d’une proposition d’article quasi-similaire à celle de l’exécutif, mais sans numérotation particulière. « L’idée de la commission qui a été avancée depuis plusieurs semaines, c’est qu’effectivement, le contenant, la numérotation est seconde face au contenu. Avant de fermer le débat sur cette question nous préférons, pour notre part, nous concentrer sur ce qui doit faire l’architecture générale de l’article, l’intervention dans le domaine de la loi et du règlement, l’habilitation permanente et les matières dans lesquelles la collectivité de Corse pourra intervenir », précise Petru Antone Tomasi, président de la commission pour l'évolution statutaire de la Corse.
La commission s’est réunie une dernière fois à 17 heures pendant que Gilles Simeoni présentait son rapport devant l’assemblée des jeunes. Un énième test avant la session de demain qui s’annonce mouvementée.