La récolte des pomelos bat son plein. Il s'agit du deuxième produit phare de la filière agrume insulaire derrière la clémentine. Un fruit qui jouit, depuis 2014, de l'indication géographique protégée. Ce qui permet aux producteurs de continuer à se développer.
Dans un verger de la plaine orientale, depuis plus d’un mois, des pomelos sont récoltés sur deux hectares. Fruit du mélange entre un pamplemousse et une orange, il est important pour les producteurs d’agrumes insulaires, qui commencent la récolte une fois la saison de la clémentine terminée.
Cela permet de diversifier la production, et d’étendre la saison sur plusieurs mois. “Ça s’enchaîne assez rapidement. On finit la clémentine entre début et mi-janvier, ensuite il y a la taille, et ensuite, on enchaîne tout de suite les pomelos. Ça permet d’avoir les ouvriers sur place et de pouvoir continuer à récolter”, indique Petru-Dumenicu Luciani, producteur d'agrumes.
Une indication géographique protégée depuis 2014
Depuis 10 ans, le pomelo de Corse est protégé par une IGP, une indication géographique protégée qui a permis le développement de la filière et l’obtention de plusieurs marchés dans la grande distribution, y compris au niveau national. En 2023, 4.500 tonnes de pomelos corses ont été commercialisés en IGP.
Une grande partie est calibrée dans une coopérative située à San-Nicolao. Même si la clémentine de Corse reste la locomotive de la filière, le pomelo lui, continue sa marche en avant. “On fait environ 2.500 à 3.000 tonnes de pomelos, c’est le second produit qu’on a après la clémentine. Avec l’IGP, oui, on arrive à vendre beaucoup mieux le pomelo”, souligne Francè Inzaina, coopérative Corsica Comptoir.
Sur l’île, ils sont une cinquantaine d’agrumiculteurs à exploiter et récolter le pomelo de Corse en IGP. Juteux et goûtu à souhait, celui-ci pourrait profiter du recul du pomelo de Floride, par exemple, pour continuer à gagner du terrain et de la notoriété.