Enfant malade : le ministre de la Santé laisse entrevoir des exceptions pour le billet du 2e accompagnant

Le député Jean-Félix Acquaviva a interpellé lors des questions au gouvernement le ministre de la Santé sur la prise en charge des frais de transport des deux parents d'un enfant soigné sur le continent. Olivier Veran a réaffirmé l'engagement des caisses de solidarité.

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La question inquiète et tourmente légitimement les parents d'enfants malades suivis sur le continent. Des billets d'avion, de bateau, des frais de taxi, d'hôtels, de nourriture. Et parfois plusieurs fois par mois. 

En Corse, le décret présenté pour la prise en charge des frais de transport du 2e accompagnant d'un enfant contraint d'être soigné sur le continent était très attendu. Dans sa version annoncée par le Président de la République en septembre, il se révèle bien trop restrictif pour ces parents.

Ne sont concernés que les enfants de moins de 16 ans qui doivent être hospitalisés sur le continent ou suivis pour une affection longue durée (ALD). Les enfants de plus de 16 ans sont exclus de la prise en charge. Tout comme ceux qui auraient besoin de soins sur le continent sans bénéficier de la reconnaissance d'une ALD.

Interpellé mardi lors des questions au gouverment par le député de Haute-Corse Jean-Félix Acquaviva, le ministre de la Santé a rappelé la mise en place d'"un dispositif extra-légal en mars 2019, de prise en charge des frais de transport d'un deuxième accompagnant là où le droit commun sur l'ensemble du territoire national prévaut pour un seul accompagnant en matière de frais de transport".

"Un décret va paraître permettant de conforter cela dans le droit. Il n'y aura plus de difficultés rencontrées ni d'avance de frais", a souligné le ministre. 

Les caisses de solidarité en plan de secours

"Si toutefois il y avait encore des situations extrêmement particulières qui ne rentreraient pas dans ces deux catégories, j'ai pris l'engagement que l'ensemble des caisses de solidarités rentrent en fonction de manière à épargner toute dépense de transport pour l'un ou pour les deux parents", a ajouté Olivier Véran.

Pour les associations de parents d'enfants malades, c'est encore insuffisant. Selon l'association Inseme, cela fait déjà un an que cette solution compensatoire existe à titre dérogatoire.

"Ça n'est toujours pas pérenne, ce n'est toujours pas un droit, ça reste de l’extra-légal", déplore Laetitia Cucchi. Selon la présidente d'Inseme, 600 enfants sur les 3.000 suivis sur le continent sont dans ce cas.

"Pour approfondir ces cas particuliers au-delà de la caisse d'assurance maladie", le député Jean-Félix Acquaviva a fait part d'une demande de rendez-vous "des familles qui ne sont pas dans le champ et qui pourtant subissent cette double peine".
 
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