Dans un tweet, Gilles Simeoni annonce qu'il apporte son soutien aux militants de la société civile arrêtés par la police le 16 décembre au pays basque, lors d'une opération policière contre l'ETA. Cinq personnes ont été interpellées à Louhossoa, près de Bayonne.
Pour le président du conseil executif de Corse, "l'Etat français et espagnol feraient mieux de soutenir tous ceux qui veulent la paix et solution politique en Euskadi plutôt que de les arrêter"
États français et esp. feraient mieux de soutenir tous ceux qui veulent la paix et solution politique en #Euskadi plutôt que de les arrêter pic.twitter.com/ozzaqvC5u2
— Gilles Simeoni (@Gilles_Simeoni) 17 décembre 2016
Parmi les cinq interpellés figurent le dirigeant du mouvement écologiste Bizi!, Jean-Noël Etcheverry, dit Txetx, Michel Berhocoirigoin, ancien président de la
Chambre d'agriculture du Pays Basque, Michel Bergougnian, coopérateur viticole dans l'appellation basque Irouléguy, et une journaliste, Béatrice Haran-Molle. L'identité exacte de la cinquième personne n'est pas encore connue, indique-t-on de sources proches du dossier.
L'opération policière franco-espagnole vire à l'imbroglio
Une opération policière franco-espagnole, présentée par Paris et Madrid comme "un coup" porté à l'ETA, a viré à l'imbroglio avec l'interpellation de personnalités de la société civile affirmant avoir voulu "détruire" des armes de l'organisation séparatiste basque.
Les cinq personnes interpellées ont été transférées tôt samedi 17 décembre à la PJ de Bayonne, et devraient être transférées le 18 ou le 19 décembre
à Paris au Parquet anti-terroriste, en charge de l'enquête.
Au cours de l'opération, "une importante saisie d'armes, d'explosifs et de munitions" a été réalisée, selon le ministère.
Contrairement à de premières informations, le président d'honneur de la Ligue des Droits de l'Homme (LDH), l'avocat Michel Tubiana, ne figure pas parmi les personnes interpellées.
"Je devais y être, mais n'ai pas pu m'y rendre", a-t-il précisé. L'objectif des militants de la société civile était de "détruire des armes" d'ETA
et "les remettre aux autorités", selon lui. "Il y a un blocage total du processus de désarmement d'ETA, un blocage qui vient du côté des gouvernements français et espagnol. Plusieurs membres de la société civile ont voulu relancer ce processus, en procédant à une première destruction d'armes", a-t-il expliqué.
"Nous ne nous sommes pas cachés", a-t-il dit, dénonçant une "opération policière (...) manifestement politique".