A l'occasion de l'ouverture de la session de l'Assemblée de Corse, le groupe politique nationaliste s'est expliqué, lors d'une conférence de presse, sur les raisons de son absence lors de la visite du ministre de l'Intérieur lundi dernier, et a exprimé le souhait de rassembler les forces de progrès.
Le 13 juillet dernier Femu a Corsica avait décidé de ne pas participer à la rencontre organisée en préfecture d'Ajaccio dans le cadre de la visite de Bernard Cazeneuve, expliquant par voie de communiqué que "les grands sujets, historiquement portés par le Mouvement National, et votés par l’Assemblée de Corse, restent dans l’attente d’un véritable traitement politique de la part de l’Etat." Selon eux le processus d'évolution institutionnelle ne saurait s'arrêter aux réponses apportées en matière de création d’une collectivité unique. Co-officialité de la langue corse, fiscalité, statut de résident et amnistie devraient en faire partie.
C'est autour de ces grands thèmes que la coalition regroupant les trois formations politiques nationalistes PNC, Inseme et Chjama Naziunale, qui constitue aujourd'hui la troisième force politique de l'Assemblée de Corse avec 11 conseillers territoriaux élus, souhaite construire un rassemblement extrèmement large pour les prochaines élections. Pour Gilles Simeoni, il existe "à gauche et à droite des hommes de convictions prêts à travailler avec les nationalistes autour d'un projet au service de la Corse". Ils sont invités à se manifester.
Interview réalisée par Sylvie Acquaviva