Arrivé sur l'île dès dimanche soir, le ministre de l'intérieur va consacrer l'essentiel de sa visite aux dispositifs de lutte contre les incendies, et de secours en mer.
C'est par une visite du Centre de commandement avancé de la sécurité civile à Ajaccio que débute ce lundi matin le programme officiel de Bernard Cazeneuve en Corse, avec dans son entourage la présence remarquée de l'ancien premier ministre Michel Rocard.
Le ministre de l'intérieur doit ensuite de rendre au CROSS-Corse pour une séquence "secours en mer", avant de déjeuner avec les élus en Préfecture de région.
Le ministre est ensuite attendu en Haute-Corse à 16h00 pour l'inauguration du siège de l’état-major du SDIS de Haute-Corse.
Une visite qui coïncide avec la publication le même jour du communiqué du FLNC où le mouvement clandestin réaffirme son choix de la paix et le dépot des armes engagé depuis le 25 juin 2014, mais dénonce aussi un Etat français qui "persiste à ne pas prendre en compte les revendications légitimes du peuple corse votées démocratiquement", et tend une perche en posant la question suivante : "ce gouvernement sera-t-il celui qui saura saisir notre main tendue en répondant positivement et simplement aux aspirations démocratiques du peuple corse ?"
Interrogé à ce sujet, le ministre a déclaré que "le gouvernement est dans l'attention particulière à cette île et souhaite faire les choses bien, mais à partir d'un calendrier qui soit maîtrisé", en référence aux prochaines échéances électorales.
la réaction de Bernard Cazeneuve recueillie par Dominique Moret
Le boycott de Femu a Corsica
Les représentants groupe politique Femu a Corsica ont décidé de ne pas participer à la rencontre organisée en préfecture d'Ajaccio dans le cadre de la visite ministérielle, expliquant par voie de communiqué que "les grands sujets, historiquement portés par le Mouvement National, et votés par l’Assemblée de Corse, restent dans l’attente d’un véritable traitement politique de la part de l’Etat."Lire l'intégralité du communiqué de Femu a Corsica
Ce déjeuner politique en Préfecture de Corse-du-Sud n'a effectivement pas donné lieu à de grandes avancées.
reportage de Dominique Moret et Stéphane Agostini