L'achat des billets pour le mardi 24 juin a été arrêté vendredi 20 juin en soirée, après le dernier conseil de surveillance de la SNCM et la confirmation de la grève. Pour les passagers sur la touche, l'Office des Transports a négocié avec la Corsica Ferries. Quitte à "casser la grève ?"
Joint au téléphone par France 3 Corse ViaStella, le président de l'Office des transports Paul-Marie Bartoli a expliqué avoir lancé plusieurs consultations. Lié par la Délégation de Service Public à la SNCM et à la CMN, il a dit avoir d'abord contacté la Méridionale, mais celle-ci ne disposant que de trois navires, il lui était difficile de faire mieux que quatre traversées en 24 heures.
La Moby Line a elle décliné l'invitation car tous ses bateaux étaient déjà en ligne. Quant à la Corsica Ferries, elle a pu mettre trois navires supplémentaires à disposition.
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"Je ne suis pas là pour casser une grève", a-t-il précisé, "je suis là pour assurer la continuité du service public à l'égard de la Corse". "Il a été dit, lors de la négociation de la DSP pour la période du 1er janvier 2014 au 31 décembre 2023 que la fiabilité du service était quelque chose de non négociable".
"Nous ne pouvons pas supporter des grèves à répétition qui ont un retentissement considérable sur l'économie corse". "J'ai pris des dispositions et j'irai jusqu'au bout".
"Je compte bien assurer la substitution des trois bateaux par semaine (les cargos) de la SNCM qui manqueront sur Ajaccio et Bastia, avec la Corsica Ferries".
Un service de substitution plus important que pour la dernière grève. Les sociaux-professionnels avaient alors demandé des rotations supplémentaires lors d'une cellule de crise à la préfecture de Haute-Corse. "Cette fois il s'agira d'une convention temporaire signée avec la Corsica Ferries" a précisé Paul-Marie Bartoli.
Interview en intégralité de Paul-Marie Bartoli :