Les syndicats de la SNCM maintiennent la pression au lendemain du conseil de surveillance de la compagnie. Alors que l'Europe lui réclame 440 millions d'euros, la SNCM projette d'exiger un milliard d'euros à la Collectivité territoriale.
Hier à Paris, le conseil de surveillance de la compagnie s'est déroulé sous haute tension, alors que se profile une grève illimitée à partir de mardi 24 juin, veille des grandes vacances d'été.
Au sortir de la réunion, les syndicalistes affichaient une mine dépitée. L'actionnaire Transdev notamment a émis l'hypothèse de licenciements alors que cela n'avait jamais été évoqué, se disant "sans tabou concernant la réduction du périmètre de l'entreprise" selon ses termes rapportés par Fréderic Alpozzo de la CGT. Jusqu'à présent il n'était question que d'un plan de départs volontaires.
Le préavis de grève a ainsi été maintenu.
Les représentants des actionnaires salariés se sont montrés eux aussi plutôt inquiets. Maurice Perri, représentant des actionnaires salariés CFE CGC, a ainsi demandé que dans les jours qui viennent, la question soit clarifiée par Transdev et l'Etat.
Autre question abordée, l'aspect juridique. La compagnie demande l'annulation du dernier contrat de Délégation de Service Public passé avec la CTC, au Tribunal Administratif de Bastia. Alors que l'Europe lui réclame 440 millions d'euros, la SNCM compte exiger un milliard de la collectivité territoriale, si l'annulation était décidée.
Prochain conseil de surveillance vendredi 28 juin à Paris.
La réaction du président du Conseil exécutif de Corse Paul Giacobbi sur twitter :
@FTViaStella Nous quittons le juridique pour entrer dans le psychiatrique.
— Paul Giacobbi (@pgiacobbi) 21 Juin 2014