Après trois jours de réunion à huis-clos, les dirigeants du SCB et les candidats à la reprise du club ont trouvé un terrain d'entente.
Le destin du SC Bastia devrait être connu vendredi. Ce jeudi, une délégation de dirigeants, de repreneurs éventuels et d'élus était à Paris avec l'actuel président du Sporting Club de Bastia. Objectif : appuyer son audition devant le Comité national olympique et sportif (CNOFS). A sa sortie, la délégation a déclaré avoir exposé ses arguments, espèrant que le CNOSF ira dans le sens d'une proposition de conciliation.
Après trois jours de réunion à huis clos dans un endroit tenu secret, les dirigeants du SCB et les candidats à la reprise étaient parvenu à trouver un accord : 11 grands patrons corses ou gérants de grosses sociétés se sont portés candidats à la reprise, à condition que le Sporting Club de Bastia reste en Ligue 2. C'est ce que devra décider le CNOFS en fonction de l'offre de reprise, dont le montant et les modalités restent encore inconnus.
@SCBastia audience terminée devant le #CNOSF,la délégation a exposé ses arguments elle espère une proposition de conciliation,réponse demain
— France 3 Corse (@FTViaStella) July 20, 2017
Parmi les repreneurs, Frédéric Antonetti, entraîneur emblématique du club, a tenu à s'exprimer dans un communiqué publié sur le site du FCB, expliquant:
Après sa relégation sportive en Ligue 2, le SPORTING CLUB DE BASTIA a été sanctionné par les instances d’une rétrogradation administrative en National 1. Si le club n’est pas maintenu en L2, il disparaitra. Face à ces évènements, un groupe d’investisseurs locaux, dont je fais partie, s’est mobilisé ces derniers jours afin de présenter un projet de reprise et d’investissement.
Au-delà de la perte d’un monument du patrimoine commun de notre île, la disparition du SPORTING CLUB DE BASTIA, club au passé déjà douloureux, constituerait une catastrophe économique et sociale sans précédent pour notre région.
Notre devoir est donc d’agir pour sauver notre club.
Notre projet a été longuement travaillé, construit et validé dans le sérieux et le plus grand professionnalisme par des entrepreneurs aguerris. Nous irons donc présenter et soutenir ce projet devant le conciliateur désigné et tous nos espoirs reposent désormais sur le fait d’être entendus.
Après avoir été joueur au SCB, Antonetti est devenu entraîneur du club de 1994 à 1998 et de 1999 à 2001. Il a également entrapiné les clubs de Lille, Rennes, Nice et Saint-Etienne.
Autre repreneur possible : Jean Dominici, chef d'entreprise et président de la Chambre de commerce et d'industrie de Haute-Corse.
Le déficit du club : problème majeur pour les négociations
Les discussions ont été assez compliquées, notamment au sujet de l’ampleur du déficit : les dirigeants l'estimaient à 5 millions d'euros alors que certaines sources donnaient le chiffre de 20 millions.
Pour l’instant, pas de précisions sur le montant réel de cette dette mais les repreneurs ont demandé des garanties à ce sujet aux gestionnaires précédents.
Il s’agit d’émettre une garantie d’actifs pour sécuriser cette cession.
Crowdfunding
Jeudi, les socios du SCB étaient également rassemblés, mais à Bastia. Ils veulent fonder une campagne de crowdfunding pour participer au capital du club.
Eviter la relégation du SC Bastia : premier défi majeur à relever
Sur les 9 dirigeants sortants un seul pourrait garder ses parts, les autres les cèderaient aux repreneurs.
Aucune information ne circule sur le montant des sommes investies pour empêcher la relégation du SCB. En cas d'accord, ce sera le principal défi à relever.
Comme les nouvelles têtes ne suffiront pas à changer les choses, il faudra des garanties financières convaincantes avant le passage prévu demain devant le Comité national olympique et sportif français (CNOSF).
Le club fera alors valoir devant le comité ces éléments nouveaux, montrant une meilleure solidité financière. En espérant que le Comité rende une décision favorable, comme cela avait déjà été le cas en 2010 pour le Sporting. Rappelons également que la décision du CNOSF est seulement consultative et vise à trouver un terrain d'entente entre le club et la Fédération française de football (FFF).
Mais en cas d’échec de cette conciliation, le SCB serait maintenu en National 1 voire même rétrogradé en National 3 en cas de dépôt de bilan. Dans ce cas-là les repreneurs pourraient retirer leur offre.