Agnès Buzyn, minsitre de la Santé, est venue rencontrer et soutenir Didier Medori, 48e sur la liste La République en marche, à Bigornu vendredi 10 mai. L'occasion pour une partie de la gauche insulaire, de monter à bord du train des élections européennes.
Bigornu est un petit village lové contre les montagnes, à 650 mètres d'altitude. Les 87 habitants ont massivement voté Emmanuel Macron à la présidentielle : 95 % des suffrages exprimés.
Désertification, fuite des services publics, loin de l'Avenue Dusquenes à Paris, siège de son ministère, Agnès Buzyn, ministre de la Santé, doit ramener la campagne des Européennes au cœur des préoccupations des électeurs.
Éviter les questions qui fâchent sur le passé très à droite de la tête de liste Nathalie Loiseau, et faire mentir la célèbre phrase de François Mitterrand : « Quand l'Europe ouvre la bouche, c'est pour bâiller. »
S’adressant à l’audience, Agnès Buzyn déclare : « On voit la difficulté pour arriver ici, on comprend la difficulté pour aller chercher un médecin, pour aller travailler, pour s’occuper des enfants. Nous voulons y remédier. Mais je ne suis pas là pour parler de la politique du gouvernement, je suis là pour parler d’Europe. »
L’ancien monde
Parmi les invités, des caciques de l'ancienne gauche, l'ancien monde, comme le qualifie lui-même le chef de l'État, François Orlandi et Jean-Charles Orsucci, élus du groupe Anda Per Dumanè à l'Assemblée de Corse, ou encore Pierre Ghionga qui a mis un coup de barre à droite après avoir été élu avec Paul Giaccobi en 2010. Plus surprenante, la présence de Jean Zucarelli allié aux communistes à la mairie de Bastia.
Visage le moins connu : Didier Medori, 48e sur la liste. « L’Europe s’est éloignée des citoyens et les citoyens se sont éloignés de l’Europe. Que l’on soit dans un petit village ou une grande ville, je pense que le rapport au fonctionnement des institutions et la démocratie est à peu près le même, donc il faut faire de la pédagogie. On a trop longtemps manqué de pédagogie et c’est aussi pour moi, un des objectifs de cette campagne », explique-t-il.
►Entretien avec Agnès Buzyn
Agnès Buzyn reviendra en Corse les 27 et 28 mai pour parler de l'épineuse question du déficit abyssal des hôpitaux corses.