Le détenu de 43 ans était activement recherché en Corse mercredi, après avoir été porté absent mardi soir de la "prison ouverte" de Casabianda (Haute-Corse), un établissement sans murs d'enceinte. Son corps a été retrouvé dans la soirée de mercredi dans l'étang d'Urbino.
Le corps du détenu manquant à l'appel du centre pénitentiaire de Casabianda depuis mardi soir a été retrouvé dans l'étang d'Urbino. Le directeur du centre pénitentiaire a formellement reconnu le corps. La gendarmerie de Ghisonaccia reste en charge de l'enquête. Un autopsie doit être pratiquée dans les prochains jours pour déterminer les causes exactes de la mort rapporte la procureure de la République de Bastia, Caroline Tharot.
La piste de l'évasion a été un temps évoquée dans la journée de mercredi. "Tous les moyens sont engagés pour (le) retrouver à savoir un hélicoptère, des cavaliers de la gendarmerie, ou encore des fouilles pédestres", a indiqué la procureure de la République de Bastia, Caroline Tharot, à l'AFP.
Les détenus de ce centre de rétention modèle bénéficient d'un "régime de circulation ouvert" dans la journée, assorti de plusieurs contrôles quotidiens et sont encadrés par une trentaine de surveillants. La plupart travaillent, faisant de l'élevage ou travaillant dans des plantations sur le domaine.
Le détenu "était affecté au centre de détention de Casabianda depuis plus de trois ans et relativement proche de sa fin de peine. Son comportement n'appelait aucun reproche, il était employé au travail pénitentiaire comme le sont la majorité des détenus dans cet établissement", a expliqué le directeur interrégional adjoint des services pénitentiaires du sud-est, Géraud Delorme.
Le centre de détention de Casabianda est situé dans la commune d'Aleria, en plaine orientale, à 70 km au sud de Bastia. L'établissement, sans murs d'enceinte, compte 194 places, occupées aux deux-tiers par des délinquants sexuels.
Depuis 1949, date de la transformation du bagne en centre de détention, l'établissement n'a connu aucun suicide ou évasion. Les détenus, volontaires, sont supposés être soigneusement sélectionnés et savent qu'à la moindre incartade, ils peuvent être renvoyés dans une prison traditionnelle.