Même au cœur de l'hiver certains on fait le choix de rester et de vivre dans leur village c'est le cas dans le Ghjunsani. Dans cette microrégion quelques commerces subsistent et des jeunes vivent à l'année.
Au cœur de la montagne entre la Balagne et le Centre-Corse se trouve une des régions les plus rurales de Corse, Le Ghjunsani.
Composée de 4 communes Pioggiola, Vallica, Mausoleo, et Olmi-Cappella la région prouve qu’elle survie même au cœur de l’hiver.
Des jeunes s’y installent, Antone Casanova est l’un d’entre eux :
«Je suis né à Ajaccio et j’y ai grandi mais j’ai toujours eu un lien avec le village j’y montais régulièrement le week-end ou pour les vacances. J’ai toujours eu envie de faire ma vie ici».
Antone est un des 7 salariés de l'Aria une association de « formation et d’éducation par la création » qui accueille tout au long de l’année des artistes professionnels ou amateurs pour transmettre aussi bien la danse, le théâtre ou le chant a des scolaires qui viennent de toute la Corse cette année près d’un milliers d’enfants et d’adolescents sont passés ici.
Une région encore dynamique
De son bureau Antone ne quitte jamais des yeux son village de Pioggiola « travailler ici est aussi une manière de participer à développer le canton sur plusieurs aspects, le social, la culture et aussi l’économie ».
Avec à peine 200 habitants en plein cœur de l’hiver trois restaurants sont ouverts régulièrement. Une épicerie, un bar... la région compte aussi plusieurs structures publiques ou privées comme les pompiers, les sapeurs forestiers ou une fabrique de canistrelli.
Le village d'Olmi-Cappella a aussi conservé son école un point fort pour maintenir la vie dans ces zones excentrées.
Le village perché a 800 mètres d’altitude, ne veut pas s’éteindre. Pour Santu Massiani ancien instituteur au village « il faut lutter en permanence pour rester ce que nous sommes, Ghjunsanichi avant tout, les jeunes suivent notre exemple et s’impliquent dans la vie du village. Ceux qui s’installent ici aussi s’imprègnent de cette mentalité de partage et d’attachement au village que nous avons su garder ».
Dans l'attente d'une politique de développement
Même si pour Santu le constat de l'exode rural est là : « il y a 100 ans plus de 2000 personnes vivaient dans le Ghjunsani aujourd'hui nous sommes 10 fois moins mais la majorité des habitants agit pour maintenir une dynamique été comme hiver ».
Comme beaucoup de villages, ici les habitants sont en attente d'une vraie politique d'aménagement du territoire, pour maintenir la vie, installer une économie en gardant l'identité du rural.