A bord du Libecciu, la brigade des douanes de Bastia poursuit sa route sur la côte ouest de la Corse, en Balagne. Pour ce troisième numéro de notre thématique, la mission du jour porte sur le respect de la fiscalité et la lutte contre la fraude aux marchandises détaxées.
Baie de Calvi, 25ème heure de mission pour l'équipage du Libecciu. Aujourd'hui, la brigade s'intéresse à une cible de taille, l'Arcadia. Immatriculé dans les Bermudes, ce navire de croisière transporte 2.200 passagers et 800 membres d'équipage.
Comme tout le monde ou presque dans les eaux territoriales françaises, l'Arcadia doit se soumettre au contrôle des douanes.
"Sur ce type de navires on procède par ciblage en fonction des documents qu'on va obtenir", explique Rodolphe Laffont, officier en renfort de Marseille. "Ce sont des navires sur lesquels vous avez énormément de marchandises détaxées, dont des marchandises sensibles comme les cigarettes".
Après deux heures de vérification, rien à signaler dans les stocks de l'Arcadia. Mais ce genre de contrôle ciblé sur le trafic de tabac porte souvent ses fruits. En 2017, 72 kilos de cigarettes non déclarées ont été saisis.
La chasse à la fraude fiscale se poursuit sur un yacht, à la pointe du Cap Corse. Après une fouille minutieuse et un décompte précis de l'argent liquide déclaré à bord, les douaniers en resteront là. La barre des 10.000 euros en espèces soumis à déclaration n'est pas atteinte.
Le contrôle fiscal des bateaux de plaisance est ainsi au cœur de l'activité des marins douaniers. Si la législation est complexe, le principe est simple : veiller à ce que les taxes aient été acquittées et que les documents soient en règle.
Depuis le début de l'année, les douaniers de Bastia ont pu récupérer pour le compte du Trésor Public, 140.000 euros de TVA.