Quatre ans de prison ont été requis contre Jacques Mariani, 52 ans, considéré comme l'héritier de la bande criminelle corse La Brise de Mer, rejugé mardi par la cour d'appel d'Aix-en-Provence pour avoir corrompu un surveillant de prison où il était détenu.

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Le tribunal correctionnel de Marseille l'avait condamné le 22 mai 2017 à trois années d'emprisonnement.

Le surveillant de la maison centrale de Saint Maur (Indre) où était détenu Jacques Mariani avait reconnu en première instance avoir reçu, entre mai 2010 et septembre 2012, une somme totale de 15.000 euros en contrepartie de la livraison de sept à huit téléphones portables, de deux clés 3G et d'une trentaine de bouteilles d'alcool.

Le fonctionnaire, qui n'a pas fait appel, avait été condamné à deux ans de prison dont un avec sursis.

Lunettes de soleil, encadré de gendarmes lourdement armés, Jacques Mariani a contesté être un corrupteur.

"Pour (faire entrer NDLR) les téléphones, on n'a besoin de personne. Si je dois corrompre un surveillant, c'est pour m'évader", a-t-il déclaré reconnaissant uniquement que le surveillant "est allé manger au restaurant à ses frais car il avait des problèmes d'argent".

Jacques Mariani estime avoir fait l'objet d'un coup monté. "La Jirs (Juridiction interrégionale spécialisée) de Marseille ne veut plus que je sorte de prison. J'ai fait 36 années (de prison), j'ai fait voyou dans ma vie, j'ai volé de l'argent mais plus j'avance dans ma peine, plus je recule dans ma sortie", a-t-il ajouté.
 

"Dès qu'on parle de Jacques Mariani, c'est joué d'avance"

Dans son réquisitoire, l'avocat général Pierre Mathieu a fait le portrait d'un "caïd au charisme fort et à l'autorité importante qui a la mainmise sur la détention".

Selon l'accusation, l'hypothèse d'un coup monté ne tient pas car "le gardien qui a reconnu cette corruption avait tout à perdre, d'ailleurs il a tout perdu".

Ses avocats ont réclamé sa relaxe au bénéfice du doute déplorant que "dès qu'on parle de Jacques Mariani, c'est joué d'avance".
           
L'avocat général a requis la relaxe de Pascale Mariani, soeur jumelle de Jacques Mariani, et de Walid Sassi, un de ses proches connu en détention. La première avait été condamnée en première instance à 18 mois de prison avec sursis et 20.000 euros d'amende, le second à huit mois de prison.

L'avocat général a indiqué que la complicité de corruption qui leur était reprochée "n'est pas caractérisée" et estimé qu'une qualification de remise d'objets illicites à un détenu aurait été plus adaptée.

La cour rendra sa décision le 16 octobre.
 
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