Bernard Giudicelli, élu depuis février à la tête de la Fédération française de tennis (FFT), comparaissait mardi devant le tribunal correctionnel de Bastia pour favoritisme lors de la construction d'un centre de tennis, alors qu'il présidait la ligue corse.
Bernard Giudicelli comparaît aux côtés de Paul Navari, le maître d'oeuvre du chantier, poursuivi pour complicité dans ce dossier.
Six mois de prison avec sursis et 5 000 euros d'amende avec sursis ont été requis à leur encontre. Le tribunal rendra son délibéré le 28 mars.
La justice leur reproche un défaut de publicité lors de la construction d'un centre de tennis pour les jeunes à Lucciana, près de Bastia, un marché de 2,8 millions d'euros subventionné à 50% par la Collectivité territoriale de Corse (CTC), la limite à partir de laquelle une mise en concurrence transparente des entreprises doit avoir lieu.
Un entrepreneur s'estimant lésé avait porté plainte, affirmant ne pas avoir eu connaissance du marché. La ligue corse avait fait paraître l'appel d'offre seulement sur son site web et non dans un journal professionnel.