Ce mercredi matin, des établissements scolaires bastiais ainsi que le rectorat de Corse à Ajaccio ont été évacués à la suite de plusieurs alertes à la bombe. Les démineurs ont été appelés pour effectuer les vérifications.
Mercredi 22 novembre, six établissements scolaires bastiais ont été évacués peu avant 8 heures du matin, au moment où les élèves s'apprêtaient à rejoindre les salles de cours.
Les collèges Simon Vinciguerra et de Montesoro, et les quatre lycées Giocante de Casabianca, Fred Scamaroni, Paul Vincensini et Jeanne d’Arc ont tous reçu un courrier électronique identique concernant une alerte à la bombe.
"Des équipes techniques de la police nationale et de la gendarmerie nationale ont immédiatement été dépêchées sur les lieux afin d’effectuer la levée de doute, indique la préfecture de Haute-Corse. Dans l'attente, les élèves ont été évacués et mis en sécurité. La levée de doute s’est terminée à 11 heures permettant ainsi à chacun de réintégrer les bâtiments concernés."
La direction départementale des services de l’Éducation nationale (DSDEN) a également été évacuée.
Pendant que les démineurs effectuaient les vérifications dans les différents établissements concernés, les élèves du collège Simon Vinciguerra ont notamment été transférés au collège Giraud. Ceux du lycée et du collège de Montesoro ont été dirigés vers le Cosec Pepito-Ferretti.
Certaines artères du centre-ville ont été fermées à la circulation, notamment la rue César Campinchi et la partie haute du boulevard Paoli.
Au lycée Giocante, la direction a décidé d'annuler les cours et les activités pour toute la journée de ce mercredi.
Le rectorat évacué à Ajaccio
À Ajaccio, le rectorat d'académie a également été évacué ce matin pour une alerte à la bombe. Les démineurs se sont rendus dans la bâtisse située sur le boulevard Pascal Rossini. Un dispositif de police a été mis en place. La circulation a été interrompue sur la portion de route qui longe la mer devant le rectorat.
Vers 10h15, une fois les vérifications effectuées, le dispositif a été levé et la circulation rétablie.
Concernant les alertes de ce matin, "les premières investigations ont d’ores et déjà été engagées", précise la préfecture de Haute-Corse qui ajoute que "ce type d’alerte à la bombe est déjà intervenu dans des établissements scolaires, des lieux culturels, des établissements sportifs ailleurs en France".
Ce mercredi, cinq collèges et lycées des Alpes-Maritimes ont également été évacués pour le même motif.
Près de 1000 alertes en deux mois
Pour rappel, tous les établissements scolaires ont été placés en vigipirate renforcé "urgence attentat" depuis le 13 octobre dernier, à la suite de l'assassinat d'un enseignant dans un lycée d'Arras.
Depuis le mois de septembre, les fausses alertes à la bombe se sont multipliées en France. On en dénombre près de 1000, dont plus de 780 dans des écoles, collèges et lycées.
Les auteurs de ces fausses alertes encourent jusqu'à deux ans d’emprisonnement et 30 000 euros d’amende.