L'évènement culturel de ce début de mois, c'est l'ouverture ce week-end du festival Arte Mare au théâtre de Bastia. Un festival qui donne toujours la part belle au cinéma méditerranéen. Retour sur les temps forts de la première journée de compétition des films corses.
Au théâtre de Bastia, la salle applaudit l’œuvre d’un enfant d’Arte Mare. C’est ainsi que Yannick Casanova se définit lui-même.
C’est dans ce festival qu’il a découvert le cinéma d’auteur et notamment la réalisatrice à qui il consacre son film, l’actrice franco-libanaise Danielle Arbid. « Je trouve que c’est marrant d’être en compétition en film corse avec un film qui se passe entre Paris et Beyrouth, mais pourquoi pas.
Pour moi il y a des films, et je ne me pose pas la question de savoir s’ils sont corses ou pas. En tout cas je suis très content de les montrer en Corse, […] et qu’on puisse les montrer dans de très belles conditions », livre le réalisateur.
Richesse et liberté
La sélection « films corses » d’Arte Mare, loin d’enfermer les œuvres et les réalisateurs dans un territoire, tend au contraire à briser les frontières. « On voit comment la Corse nourrit un dialogue avec les pays de Méditerranée. Et de voir à quel point ça crée des œuvres artistiques vraiment passionnantes », estime Renatu Frassatti, membre du jury.
Documentaires, fictions, films expérimentaux ou d’animation, cette sélection témoigne de la richesse et de la liberté de la production insulaire. Et pour récompenser une seule de ces créations, le jury se trouve dans une situation compliquée. « C’est très subjectif, naturellement. Là on a vu trois films, on va en voir six demain [dimanche]. Ce qui me frappe c’est la grande qualité », indique Marie Feranti, membre du jury.
Le palmarès de cette compétition corse sera dévoilé ce dimanche.