Ce lundi matin, le barreau de Bastia a voté la reconduction de la grève pendant une semaine, jusqu'au 27 janvier. "Nous nous rendons compte que si nous n’avons pas un minimum de capacité de nuisance et si nous ne démontrons pas notre capacité de bloquer le système judiciaire, on ne nous écoutera pas", estime maître Jean-Paul Eon, bâtonnier du barreau de Bastia.
Le barreau de Bastia a voté à l unanimité la prolongation de la grève jusqu'au lundi 27 janvier #SOSretraites #AvocatsEnColere #AvocatsEnGreve
— Alexandra BALESI (@AlexandraBalesi) January 20, 2020
Au ralenti depuis plusieurs semaines, l'activité des tribunaux semble quant à elle, reprendre peu à peu. Ce lundi 20 janvier les magistrats de la Cour d'appel de Bastia ont maintenu le procès de trois hommes soupçonnés d'appartenir au banditisime. Une situation qui a créé des frictions :
On a du mal à expliquer aux magistrats que ce n'est pas une guerre contre les magistrats mais c'est une volonté de ne pas laisser passer un projet de réforme de nos retraites qui est préjudiciable à la profession actuellement, explique Maître Philippe Gatti, avocat de l'un des accusés.
Des actions nombreuses
Depuis le début du mouvement, les actions des avocats se multiplient. Vendredi 17 janvier, ils ont notamment acté le boycott de l’audience de rentrée solennelle du tribunal judiciaire.

Vendredi 17 janvier, des avocats du barreau de Bastia, en grève, ont boycotté l’audience de rentrée solennelle du tribunal judiciaire.
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© Camille Wormser / FTVIASTELLA
Rassemblés sur les marches du palais de justice, des avocats ont placé un bout de tissu rouge sur le col blanc de leur robe. Le signe de leur mécontentement face à la réforme des retraites, mais aussi face à certains magistrats de juridiction.
"Il y a plusieurs difficultés qui se présentent dans cette mobilisation. Dans un certain nombre de dossiers, cela est contraire à l’intérêt du justiciable. Et dans un second temps, nous nous retrouvons en conflit avec les juridictions locales avec qui nous n’avons pas de contentieux", explique Jean-Paul Eon, bâtonnier du barreau de Bastia.
Pour l'heure, sans geste du gouvernement, les avocats ne comptent pas baisser les bras. Ils sont déterminés à poursuivre la mobilisation.