Emmanuelle de Gentili et Joseph Gandolfi, les deux candidats de la majorité municipale bastiaise, ont ouvert le bal de l'officialisation des candidatures vendredi 2 septembre. Ils devront affronter 3 autres binômes : l'union PRG-MCD, l'alliance PCF-Front de Gauche et le FN.
Le scrutin de la départementale partielle du canton Bastia III, réunissant les quartiers de Lupino et de Saint-Joseph, se déroulera les 2 et 9 octobre prochains.
Le vote du second tour de mars 2015 avait été annulé le 6 juillet par le Conseil d’Etat, après le recours déposé par Joseph Martelli et Anne-Marie Piacentini, les candidats battus de justesse - à 137 voix près - par le ticket Gandolfi-Poggi.
Cette fois-ci, le conseiller départemental sortant, Joseph Gandolfi, s’alliera à la première adjointe au maire de Bastia, Emmanuelle de Gentili. Un tandem nationaliste-socialiste inédit.
Le binôme, qui représente la majorité municipale bastiaise alliant nationalistes, droite et gauche, a officialisé sa candidature vendredi 2 septembre.
"On se présente à une élection départementale. Il y a une mission de départementale et je crois que les habitants ne s’y trompent pas. Ce qu’ils veulent, c’est la garantie que leurs représentants défendront leurs droits dans le conseil départemental et surtout dans le transfert vers cette collectivité unique", a fait valoir Emmanuelle de Gentili.
En mars 2015, le binôme emmené par Joseph Gandolfi s'était placé en tête au premier tour avec 36,41% des voix et avait réalisé un score de 51,92% au second tour.
Une union entre le PRG et le MCD
Face aux candidats de la majorité municipale, le parti radical de gauche (PRG) compte proposer un binôme unissant l’un de ses candidats à un membre du mouvement corse démocrate (MCD) de François Tatti.Vendredi 2 septembre, le PRG a en effet annoncé dans un communiqué qu’il avait décidé "pour engendrer une victoire s’inscrivant dans l’élargissement de la majorité départementale et consolidant par là même la liste d’union de la gauche à l’Assemblée de Corse, de présenter au scrutin des 2 et 9 octobre un binôme commun avec le MCD".
Une annonce confirmée par François Tatti, le leader du MCD.
Marie-Claire Poggi devrait donc faire alliance avec un candidat du PRG. Même si le candidat radical, Joseph Martelli, ne semble pas au courant de cet accord.
Lors du précédent scrutin, le candidat du parti radical s'était qualifié pour le second tour avec 34,23% des suffrages. Il avait ensuite été gratifié de 48,08% des voix au second tour.
"Des idées réellement à gauche"
Le duo Pascal Rossi et Marina Luciani, qui représente l'union du parti communiste français et du Front de Gauche, a fait acte de candidature samedi 3 septembre."Nous nous concentrons sur des valeurs, des idées réellement à gauche", a martelé Marina Luciani. "Nous comptons défendre les classes populaires dans le canton III où il y a beaucoup de logements sociaux et de personnes qui vivent dans la précarité."
Le Front de Gauche n'avait recueilli que 6,69% lors de l'élection départementale de 2015.
Le FN déterminé à figurer au 2nd tour
Enfin, le Front national entend bien profiter des événements nationaux et insulaires anxiogènes pour améliorer son score : "je monte dans les HLM et je vois les problèmes qui s'y posent : l'insalubrité, l'insécurité, l'immigration massive (...), la misère des personnes âgées", énumère Michel Bruschini, le candidat frontiste."Les gens sont sensibles à nos revendications et je ne vois aucun obstacle à ce que nous accédions au second tour avec une victoire à la clé", assure-t-il.
Les Républicains se sont quant à eux expliqués sur leur choix de ne présenter aucun candidat à cette élection dans un communiqué publié mardi 6 septembre : "Il s’agit d’un canton bastiais et en 2015, nous avions fait le choix de laisser le groupe de droite municipale conduire les négociations avec l’ensemble de ses partenaires."
"Un an plus tard, les divisions de la majorité municipale ont eu raison de la grande majorité des électrices et des électeurs qui avaient approuvé cette alliance hétéroclite allant de la gauche à la droite en passant par la famille nationaliste à l’exception des indépendantistes", poursuit le communiqué.
La fédération Les Républicains de Haute-Corse ne donne donc aucune consigne de vote à ses militants et à ses sympathisants pour ce scrutin.
Communiqué de la fédération Les Républicains de Haute-Corse