Au terme de près de deux ans de travaux, la promenade de l'Aldilonda a été inaugurée ce mercredi 23 décembre. Long de 450 mètres, ce balcon au-dessus de la mer permet de relier le centre-ville de Bastia aux quartiers suds.
C'est un cadeau de Noël en avance pour les résidents de Bastia : au terme de près de deux ans de travaux, la promenade de l'Aldilonda a été officiellement inaugurée ce mercredi 23 décembre vers 11 heures.
L'ouvrage, un balcon suspendu à 5 mètres au-dessus de la mer et d'une longueur de 450 mètres relie le centre-ville au Spassimare, la route du front de mer, en longeant le socle rocheux de la citadelle.
Destiné à promouvoir les mobilités douces et à mettre en valeur le patrimoine historique de la cité insulaire, il devrait également permettre de réduire la fracture spatiale entre le centre-ville et les quartiers suds, où sont concentrées des populations plus défavorisées.
"L'Aldilonda aujourd'hui, c'est le projet majeur de la ville, qui permet de relier le Nord au Sud", explique Pierre Savelli, maire de Bastia.
La cérémonie d'inauguration a eu lieu en présence notamment du député Michel Castellani, de Gilles Simeoni, président du Conseil exécutif de Corse et de Jean-Guy Talamoni, président de l'Assemblée de Corse. Dès son ouverture au public, de nombreux passants se sont pressés pour découvrir la promenade.
D'une durée de 22 mois, les travaux ont été réalisés par le cabinet d'architecture corse Buzzo-Spinelli et un mandataire autrichien, Dietmar Feichtinger Architectes. Très complexe, le chantier a été ralenti par la crise sanitaire, ainsi que par des difficultés d'ordre technique, posées par l'altération de la roche, la découverte de veines argileuses et de cavités dans le socle rocheux.
Pour y faire face, les équipes ont été tenues de combler et sécuriser les cavités, entraînant retards et surcoût.
"Tout a été étudié avec des géotechniciens pour pouvoir amarrer la passerelle au rocher de la citadelle, et ainsi pouvoir résister à la houle grâce à un système de consoles, de tabliers et de dalles ancrés dans la roche", explique Jean-Philippe Spinelli, l'architecte en charge du projet.
Coût total du projet : 11 millions d'euros, financés par la ville ainsi que la Collectivité de Corse, soit 3,3 millions d'euros de dépassement par rapport au coût prévu initialement.