Le rapporteur public, dont les conclusions sont fréquemment suivies par le tribunal administratif, a demandé jeudi "l'annulation de toutes les opérations électorales sur le canton de Bastia 3", dans le cadre des élections départementales de mars 2015.
Le magistrat a conclu à l'illégalité partielle de l'élection départementale constatant "160 signatures divergentes sur 6 bureaux de vote différents entre le premier et le second tour".
Dans ce canton, couvrant les quartiers de Lupino et Saint Joseph, José Gandolfi candidat de la majorité municipale bastiaise (Inseme per Bastia) avait remporté l'élection par 137 voix d'avance devant Marie-Claire Poggi (MCD) qui représentait la majorité départementale. Ils étaient opposés au 2e tour à José Martelli et Anne-Marie Piacentini (PRG) qui ont introduit le recours.
Le tribunal administratif a mis sa décision en délibéré au 23 octobre.
Si l'élection devait être in fine annulée, un problème politique s'ajouterait au problème juridique. Les deux mouvements du duo vainqueur MCD et INSEME ont connu depuis des divergences profondes jusqu'à la rupture entre François Tatti et Gilles Simeoni les deux leaders de ces mouvements.
Dans le détail => Les résultats de l'élection départementale de mars 2015 dans le canton de Bastia 3
Dans un communiqué, Inseme per Bastia indique ce vendredi "qu'aucune manoeuvre frauduleuse n' a été soulevée et que les différences dans les signatures sont laissées à l'appréciation du juge administratif sans qu'aucun moyen d'expertise ou d'enquête ne soit diligenté. D’autre part, rien n’indique que ces différences supposées dans les signatures ne favorisent tel ou tel candidat ou ne soient imputable à tel ou tel autre. Nous attendons le jugement avec sérénité en ce sens qu’il n’entamera en rien notre détermination et notre volonté d’être dans l’action".