Cinq binômes sont candidats pour représenter les habitants des quartiers de Lupino et Saint Joseph. Sur le terrain, le scrutin est marqué en particulier par une lutte entre l'équipe investie par la majorité municipale bastiaise et celle qui porte les couleurs de la majorité départementale.
Bastia III : 5 binômes, 6643 inscrits et un drôle de découpage cantonale : rue Saint-Joseph, chaque trottoir a son canton : immeubles pairs Bastia II, immeubles impairs, Bastia III.
"On doit avouer que beaucoup de concitoyens sont un peu perdus dans ce redécoupage et ont dû mal à vraiment définir les limites du canton", reconnaît José Gandolfi, candidat de la majorité municipale canton Bastia III.
Autre conséquence de ce redécoupage, José Martelli, élu de feu Bastia VI, est désormais candidat dans le troisième. Investi par le PRG, le président de l'Office HLM est le candidat de la majorité départementale. Il forme un binôme avec Anne-Marie Piacentini, qu'il appelle "mon bras gauche". La militante compte peser dans la politique du futur département, notamment en matière d'action sociale.
Une autre majorité est candidate dans ce canton : la majorité municipale. Marie-Claire Poggi partage l'affiche avec José Gandolfi d'Inseme per Bastia. Cette alliance gauche-autonomiste s'inscrit dans le contrat de mandature de la mairie de Bastia. Reste à savoir si au Conseil Général, elle se positionnera pour ou - plus vraisemblablement - contre le camp Giacobbi.
A Bastia, c'est sans permanence que le FN fait campagne. Sans local, faute de moyens, mais avec une équipe qui bat le pavé pour convaincre. Le tract est National, et les candidats locaux reprennent, en guise de programme, les idées générales de Marine Le Pen.
A Lupino, les candidats de Corsica Libera font permanence commune pour les cantons de Bastia III et IV. Un seul local et un seul message : celui que porte le parti indépendantiste dans toute la Corse à chaque élection, "la +corcisation+ des emplois, le statut de résident, la co-officialité de la langue".
Corsica Libera ne s'en cache pas : ce scrutin est un tour de chauffe pour les territoriales. Dans ce canton, comme dans toute la Haute-Corse, ces candidats ne sont sûrement pas seuls à penser qu'une élection peut en cacher une autre.
Reportage d'Emilie Arraudeau, Philippe Villaret, Olivier Duflo