Corse : le militant et écrivain de 76 ans Jean-Pierre Santini arrête sa grève de la faim

Incarcéré à Fresnes depuis le 10 octobre dans le cadre de l’enquête sur les tirs contre la gendarmerie de Montesoro, le militant et écrivain de 76 ans Jean-Pierre Santini, qui avait entamé une grève de la faim, a stoppé son action entamée le 6 octobre.

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Jean-Pierre Santini a décidé d’arrêter sa grève de la faim. Le militant et écrivain de 76 ans, incarcéré à Fresnes depuis le 10 octobre, avait entamé son action le 6 octobre, lorsqu’il avait été interpellé dans le cadre de l’enquête sur les tirs contre la gendarmerie de Montesoro, dans la nuit du 13 au 14 juillet dernier.

Une décision confirmée par la famille Santini. "Pour la défense de ses convictions et par respect à l’égard de ceux qui le soutiennent, il a décidé de continuer le combat en préservant ses facultés physiques et intellectuelles. Symboliquement, il interrompt donc aujourd'hui sa grève de la faim, à la veille des jours où l’on célèbre les disparus", a expliqué sa fille Marie Santini sur un groupe de soutien.

Du fait du contexte sanitaire actuel, nous restons très inquiets pour lui et pour sa santé. Nous continuons à faire tout notre possible pour qu’il sorte de prison au plus vite.

Marie Santini, sa fille.

Sa fille, qui mentionne que cette grève de la faim était un "acte politique" pour son père, a néanmoins fait part de son inquiétude : "Du fait du contexte sanitaire actuel, nous restons très inquiets pour lui et pour sa santé. Nous continuons à faire tout notre possible pour qu’il sorte de prison au plus vite." Depuis le début de sa grève de la faim, Jean-Pierre Santini avait été mis en examen avec huit autres personnes pour "association de malfaiteurs terroriste correctionnelle", "destruction ou dégradation en réunion" et "transport et acquisition d'armes de catégorie A ou B" pour des tirs d'arme à feu visant le siège du groupement de gendarmerie de Montesoro.

Le sort du militant inquiétait vivement les élus corses

Le sort du militant, maintenu en détention provisoire à la prison de Fresnes le 23 octobre par la cour d’appel de Paris, inquiétait vivement élus et citoyens corses.

Le 18 octobre dernier, les présidents du conseil exécutif de Corse et de l'Assemblée de Corse, Gilles Simeoni et Jean-Guy Talamoni avaient écrit au ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti pour alerter sur la situation "très inquiétante" du militant.

Plus récemment, cinq sénateurs et députés, dont les élus corses Jean-Jacques Panunzi, Paulu-Santu Parigi, Jean-Félix Acquaviva, Michel Castellani et Paul-André Colombani, avaient réclamé, dans une lettre adressée au ministre de la Justice, une "mesure adaptée" pour Jean-Pierre Santini.
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