Des sénateurs et des députés réclament "une mesure adaptée" pour Jean-Pierre Santini dans une lettre adressée au ministre de la Justice. Le militant nationaliste de 76 ans est incarcéré à Fresnes depuis le 10 octobre dans le cadre de l’enquête sur les tirs contre la gendarmerie de Montesoro.
Ils sont cinq, sénateurs et députés de Corse-du-Sud, de Haute-Corse et du Val-d'Oise. Jean-Jacques Panunzi, Paulu-Santu Parigi, Jean-Félix Acquaviva, Michel Castellani, Paul-André Colombani et François Pupponi demandent, dans une lettre adressée au ministre de la Justice, une "mesure adaptée à Jean-Pierre Santini.
Le militant nationaliste et écrivain de 76 ans est incarcéré à Fresnes (Val-de-Marne) dans le cadre de l’enquête sur les tirs contre la gendarmerie du quartier de Montesoro à Bastia en juillet dernier.
Il avait récemment contesté sa détention, mais la cour d'appel de Paris avait confirmé son placement en détention provisoire. Jean-Pierre Santini est en grève de la faim depuis 23 jours.
"Nous vous exprimons notre vive inquiétude à l'égard de l'issue que pourrait trouver cette détention préventive et vous sollicitons afin que M. Santini puisse bénéficier d’une mesure adaptée à son âge et à son état de santé, telle qu’une assignation à résidence avec surveillance électronique", écrivent les élus.
Lettre des sénateurs et députés au ministre de la Justice
Huit personnes mises en examen
Jean-Pierre Santini a été mis en examen avec huit autres personnes pour "association de malfaiteurs terroriste correctionnelle", "destruction ou dégradation en réunion" et "transport et acquisition d'armes de catégorie A ou B" pour des tirs d'arme à feu visant le siège du groupement de gendarmerie de Montesoro.Outre M. Santini, quatre suspects ont été placés en détention provisoire et quatre autres sous contrôle judiciaire.
Mardi, plusieurs dizaines de personnes se sont réunies devant les grilles de la préfecture d'Ajaccio pour demander la libération des personnes incarcérée dans cette affaire.
Incarcéré depuis le 10 octobre, Jean-Pierre Santini a été mis en examen avec huit autres personnes pour "association de malfaiteurs terroriste correctionnelle", "destruction ou dégradation en réunion" et "transport et acquisition d'armes de catégorie A ou B" pour des tirs d'arme à feu visant le siège du groupement de gendarmerie de Montesoro.Rassemblement de soutien à Ajaccio, devant la préfecture, pour demander la libération des personnes incarcérées dans le cadre de l'enquête sur les tirs contre la gendarmerie de Montesoro, dont Jean-Pierre Santini, militant et écrivain de 76 ans, actuellement en grève de la faim pic.twitter.com/x8hzS6Zy4J
— France 3 Corse (@FTViaStella) October 27, 2020
Outre M. Santini, quatre suspects ont été placés en détention provisoire et quatre autres sous contrôle judiciaire.
Gilles Simeoni et Jean-Guy Talamoni ont écrit au ministre de la Justice
Le 18 octobre dernier, les présidents du conseil exécutif de Corse et de l'Assemblée de Corse, Gilles Simeoni et Jean-Guy Talamoni ont également écrit au ministre de la Justice.
Dans le courrier, ils alertaient Éric Dupond-Moretti sur la situation "très inquiétante" du militant nationaliste et écrivain de 76 ans.