Covid : à Bastia, le retour des attestations et d'un "demi-confinement"

Sept mois après le premier confinement, la Corse s’est reconfinée vendredi 30 octobre. Entre nouvelles habitudes et derniers moments de liberté, balade dans un Bastia confiné.

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Deux dames sortent du tabac-presse de la rue César Campinchi les bras chargés d’attestations. Il est presque 13 heures et Fernande vient de débuter sa permanence. "Ce matin, on a fait la recette avec les attestations", rigole l’employée.

"Les gens nous demandent des photocopies par dix, ou alors des attestations déjà prêtes", continue Fernande en montrant la pile d’attestations de déplacement dérogatoires.

À 40 centimes la photocopie, ça fait une bonne matinée pour le tabac-presse, qui a en plus vendu beaucoup de Corse Matin.

"C’est un évènement aujourd'hui"

"C’est un évènement aujourd'hui, les gens veulent connaître les modalités du confinement. Et puis, on n’a pas reçu de quotidiens nationaux."

Un homme débarque pour acheter un paquet de cigarettes. La discussion s’arrête sur les terrasses pleines de la veille. La place Saint-Nicolas est aujourd’hui déserte en ce premier jour de reconfinement. Quelques promeneurs, des touristes et les travailleurs.Dans sa crêperie qui surplombe la place, Sandrine fait un dernier coup de ménage et range sa terrasse. La suite l’angoisse : "Est-ce qu’on va ouvrir pour faire de l'emporter ? On est en pourparlers avec le comptable", glisse la gérante, qui a ouvert sa crêperie en janvier.
Le confinement et les prochaines semaines laissent Sandrine "triste, déçue, découragée". "Ils nous tuent à petit feu, mais on veut y croire", dit-elle en s’activant de ranger sa terrasse, dont elle ne sait pas quand elle rouvrira.

Les taxis qui patientent devant la mairie tirent aussi la tête. Ce matin, Julien a fait une course en ville. "Ah, ça va être compliqué. On pensait que ça allait mieux et on se prend un deuxième confinement."
Il patiente avec ses collègues, les courses se font déjà rares, et la suite ne les enchante pas vraiment. "En mars, on a sombré au bout de deux jours", dit-il, avant d’évoquer un "virus sournois et un confinement qui ne va pas s’arrêter à un mois".

Les rues ne sont pas aussi désertes qu'en mars

Octobre n’est pas mars, et la peur peut-être moins latente. Les voitures tournent, les rues ne sont pas aussi désertes, et les touristes profitent encore un peu. Le sac plein de "saucissons corses", Miguel et Jonathan attendent le ferry, dans ce qui ressemble encore à un "demi-confinement".

Un peu plus loin vers le vieux port, une étrange silhouette fixe la mer et ce grand ciel bleu qui rappelle l’été. Hubert est un jeune retraité en vacances, et pour son dernier jour, il s’offre un grand bain de soleil.
Chaise pliante installée sur le quai des Martyrs et bouquin à la main, le Grenoblois n’avait "pas envie de passer une journée dans la chambre". Alors pour boucler son séjour, il prend le soleil : "Je crois qu’aujourd’hui ils sont cools", dit-il en parlant des patrouilles de police.
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