Les douaniers ont de nombreuses missions. Embarquer sur le « Libecciu », la nouvelle vedette de la brigade des gardes-côtes de Bastia. Découverte du métier.
Dans le vieux port de Bastia, un bateau largue les amarres. C'est le nouvel outil de la brigade des gardes-côtes de la ville, il s’apprête à prendre la mer.
Il s’agit d’une vedette de 28 mètres flambant neuve baptisée le « Libecciu ». Plus grand, plus sûr, mieux équipé que le précédent, ce navire est le premier d'une série commandée par le ministère des Finances.
Coût unitaire : six millions d'euros. À bord du « Libecciu », huit marins douaniers viennent d'embarquer pour une mission de « surveillance générale ».
60 heures en mer avec des objectifs multiples. « On fait du contrôle de la plaisance un peu de contrôle de commerce, de la pêche la police de la navigation et de la surveillance plus générale, pas forcément tout le temps au contrôle. Aussi de l'assistance quand on est les premiers pour porter assistance à un navire, comme tous les marins », explique Alain Sini, commandant du « Libecciu ».
Navire suspect
Quelques minutes après le départ, une première cible est déjà identifiée. La direction des garde-côtes de Marseille -dont dépend la brigade bastiaise- a repéré un navire suspect.
Amarré au port de Toga au nord de Bastia, le voilier est arrivé la veille, il est passé par les Açores et le Mexique : un trajet prisé par les trafiquants de drogue. « Une équipe de visite se met en place les agents arrivent, se présentent. Le contrôle se déroule en deux phases : la première partie est un contrôle documentaire et après, c'est la fouille physique de l’embarcation. Là, aucun élément qui permette de penser que ce bateau est susceptible de transporter des marchandises sensibles », indique Rodolphe Laffont, officier renfort de Marseille.
Le métier de garde-côtes ce n'est pas seulement la lutte contre la fraude. Le contrôle de l'armement de sécurité des bateaux fait également partie des missions des marins douaniers. « Prendre la mer ce n’est jamais anodin que ce soit un coup de vent ou heurter quelque chose en mer l'embarcation serait rapidement coulée et les occupants seraient en danger si le matériel de sécurité n’était pas à bord », reprend Rodolphe Laffont.
En cas de manquement aux obligations de sécurité, l'amende peut grimper jusqu’à 1 500 euros.