Trois personnes ont été convoquées au commissariat de Bastia, ce mercredi 31 janvier. La veille, deux autres personnes avaient été interpellées en Haute-Corse par la police antiterroriste. L’enquête est menée par le parquet national antiterroriste, et concernerait une série d'attentats commis en 2022.
Trois personnes ont été convoquées au commissariat de Bastia, ce mercredi 31 janvier, afin d’y être entendues par la police antiterroriste.
La veille, mardi 30 janvier, deux militants nationalistes du parti Nazione, tout récemment créé, ont été interpellés dans la région bastiaise, une information confirmée par le parquet national antiterroriste (PNAT). Ces arrestations ont été opérées par la sous-direction antiterroriste et la police judiciaire.
Les deux militants ont été placés en garde à vue. Une mesure qui intervient dans le cadre d’une enquête diligentée par le PNAT pour des faits d'association de malfaiteurs terroriste, de fabrication d'engin explosif en relation avec une entreprise terroriste et de dégradation dangereuse en relation avec une entreprise terroriste.
"On revient à l'époque de Charles Pasqua"
Selon nos informations, cette enquête porterait sur une série d'attentats, notamment celui commis dans la nuit du 19 au 20 novembre 2022 à Santa-Maria di Lota, et qui visait une résidence secondaire. Une action qui avait plus tard été revendiquée par communiqué par le FLNC.
Dans ce dossier, trois autres personnes ont été entendues au commissariat de Bastia. Contacté, l'avocat d'un des deux placés en garde à vue, Me Marc-Antoine Luca, revient sur les conditions d'interpellations des militants. Selon lui, ces personnes "ne présentaient aucun risque de fuite ni de danger particulier". "On a fait sauter la porte de la personne que je défends. Et on est entré, on est allé jusqu'à briser les jouets de son enfant..." Des méthodes qui lui rappellent celles de "l'époque de Charles Pasqua", déplore-t-il.
Le parti Nazione, ainsi que le PNC et la Ghjuventù Independentista ont organisé un rassemblement, mardi 30 janvier, "à partir de 18 heures devant le camp militaire de Borgu".
Nazione appelle au rassemblement à partir de 18h devant le camp militaire de Borgu. Deux militants en garde à vue, 3 convoqués ! Photo ci-dessous : la porte d’entrée de la maison d’un de nos militants ! pic.twitter.com/Q9kQlVXJ3P
— Ghjuvan Filippu ANTOLINI (@FilippuGhjuvan) January 30, 2024
Le STC, par un communiqué, a dénoncé "une vague d'interpellations dans le seul but de faire taire les patriotes qui portent les valeurs fondamentales de la Nation Corse", "quelques jours avant la venue d'un ministre du gouvernement".
Les précisions de François-Albert Bernardi et Capucine Laulanet :