Ce mercredi 24 janvier, le Premier ministre a été interrogé par le député de Haute-Corse, Michel Castellani, sur les suites qu’il comptait donner au processus de Beauvau. Gabriel Attal a assuré que son gouvernement et lui-même « tiendrons les engagements du président de la République » sur l’autonomie de la Corse tout en soulignant les nombreux défis à résoudre.
« Quel est votre sentiment sur le processus de Beauvau ? Quelles suites entendez-vous donner à ce processus dont votre gouvernement a la responsabilité ? », demande le député de Haute-Corse Michel Castellani au Premier ministre, ce mercredi 24 janvier, lors des questions au gouvernement à l’Assemblée nationale.
Pour Gabriel Attal, la réponse est claire, « nous tiendrons » les engagements pris par le président de la République en septembre dernier lors de sa visite en Corse. Le 28 septembre dernier, Emmanuel Macron a entrouvert la porte à l’autonomie de l’île en la conditionnant à un accord unanime entre les élus insulaires.
Processus de Beauvau en Corse | "On traite mal une situation particulière avec des lois générales."
— Assemblée nationale (@AssembleeNat) January 24, 2024
@Castellani_ (LIOT) appelle à "trouver un chemin institutionnel" pour ce processus qui "avance péniblement". Il demande au Gvt quelle suite il entend lui donner.#DirectAN #QAG pic.twitter.com/qp4frd6YmF
Ainsi, le Premier ministre précise : « Nous allons poursuivre les travaux visant à faire apparaître dans la Constitution la mention de la Corse. D’affirmer au sein d’un article propre la reconnaissance d’une communauté historique, linguistique et culturelle. » Quant aux responsabilités nouvelles données à la collectivité de Corse, « il s’agit concrètement de pouvoir adapter les règles, et même les lois », continue Gabriel Attal en rappelant que « si les élus de Corse le décident, bâtir une autonomie à la Corse. Une autonomie pour l’île et dans la République. »
Une visite de Gérald Darmanin début février
Une réponse dans laquelle le Premier ministre évoque également « les autres défis » sur lesquels « avancer » : « Mieux enseigner le corse, créer un service public de l’enseignement qui favorise le bilinguisme, répondre au défi immobilier, créer une métropole pour Ajaccio, renforcer la chambre des territoires, revoir le mode de scrutin pour les élections territoriales. Toutes ces pistes sont discutées par l’ensemble des formations politiques insulaires, elles doivent être approfondies dans une logique de consensus », énumère-t-il.
Enfin, une visite de Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, est prévue en Corse « début février pour faire un point d’étape et recueillir la contribution de l’ensemble des acteurs ». En septembre dernier, Emmanuel Macron a donné six mois aux élus insulaires pour trouver un consensus sur un texte à présenter au gouvernement. « Sur cette base, mon gouvernement poursuivra ses travaux en vue de proposer au Parlement les textes constitutionnels et organiques nécessaires », conclut le Premier ministre.