La chaleur peut avoir des effets sur la santé. Les organismes, fragilisés par l'effort ou la déshydratation, peuvent parfois nécessiter une visite chez le médecin. Illustration au centre hospitalier de Bastia.
Depuis lundi matin, une patiente du centre hospitalier de Bastia souffre d'une colique néphrétique. Avec les chaleurs de ces derniers jours, les consultations aux urgences sont nombreuses.
Et la principale conséquence de la canicule est une déshydratation globale. « Ça peut provoquer des malaises, des hypotensions surtout chez les personnes fragiles comme les enfants et les personnes âgées. On peut aussi voir des cas de coliques néphrétiques, lorsque l’on boit moins, le rein fonctionne moins bien et fabrique des calculs qui vont se bloquer et provoquer des douleurs au niveau du dos », indique le docteur Thanh Danh Ly, interne à l'hôpital de Bastia.
2003 dans les mémoires
Selon la ministre de la Santé Agnès Buzyn, seulement 4 % des passages aux urgences ont un rapport avec la canicule. Et à l'hôpital de Bastia, on est encore loin de la grosse affluence, mais les symptômes liés aux fortes chaleurs sont surveillés en temps réel.
Devant son ordinateur, André De Caffarelli, directeur des urgences de Bastia, explique : « C’est un tableau que nous recevons régulièrement avec plusieurs éléments, notamment ‘le pourcentage par rapport au nombre de passages liés à la chaleur’ on atteint les 35 %. Ce qui est important de dire, c’est que la canicule est présente chez nous depuis cinq ou six jours, mais on va être très vigilant les semaines à venir puisque les pathologies comme celle du cœur, du rein ou du poumon n’apparaissent pas au moment où apparaît la canicule. Il peut y avoir un décalage. »
Une vigilance accrue, car la canicule de 2003 reste dans toutes les mémoires. Elle avait provoqué 20 000 décès en France. Pour éviter la déshydratation, il est recommandé de boire au moins deux litres et demi d'eau par jour.