L'association d'aide à domicile est en redressement judiciaire. Le tribunal d'instance de Bastia a examiné lundi les dossiers de sept repreneurs. La décision sera rendue le 12 juillet prochain.
Parmi les offres figurent celle de Bernard Ben Saïd, dirigeant du groupe Docto Gestio, spécialisé notamment dans le secteur de la santé et du médico-social. Seul repreneur du continent, il est arrivé avec un argument de poids, celui de conserver l'ensemble des salariés du Corssad.
"Tout l'emploi sera conservé, donc les salariés et les bénéficiaires peuvent être rassurés", a indiqué le dirigeant en marge de l'audience qui se déroulait lundi à Bastia.
Mais pour certains de ses concurrents, c'est une promesse qui ne durera qu'un temps. Et qui en dit long sur les motivations de l'opérateur national.
"Le repreneur qui vient du continent et dans une logique purement financière", assure Me Jean-Dominique Lovichi. L'avocat défend l'offre de l'ADMR de Haute-Corse qui "s'inscrit dans le cadre de l'économie sociale et solidaire".
Le nouveau repreneur, quel qu'il soit, marquera la fin de quatre années difficiles pour l'association d'aide à domicile.
En 2013, les dirigeants du Corssad, Bernard Giammari et sa compagne, Virna Kramer, avaient été accusés de détournements de fonds publics.
Ils ont été condamnés en appel à des peines de prison avec sursis et à des amendes de plusieurs centaines de milliers d'euros. Ils se sont, depuis, pourvus en cassation.
Le tribunal d'instance de Bastia désignera le repreneur du Corssad le 12 juillet prochain.