Le point sur l'élection départementale partielle de Bastia 3

Reportage : LECCIA Anne-Marie, Leonetti Guillaume, Alessandri Pascal

Le premier tour de l’élection départementale partielle du canton de Bastia 3 aura lieu ce dimanche. Dans un contexte de division de la gauche. L’occasion pour la majorité municipale de dresser un bilan de son action.

Dimanche aura lieu le premier tour de l'élection départementale partielle du canton 3 de Bastia. Le scrutin de 2015 avait été annulé après un recours du binôme de gauche Joseph Martelli et Anne-Marie Piacentini. Ils avaient perdus de 137 voix face au binôme soutenu par la majorité municipale et constitué alors de José Gandolfi le nationaliste et de Marie-Claire Poggi membre du Mouvement Corse Démocrate  de François Tatti. Depuis, la rupture entre le MCD et la majorité municipale a été entérinée, depuis aussi le Parti Radical de Gauche est en pleine recomposition. L'élection de dimanche se déroule donc dans un contexte politique inédit et sera en même temps un test pour la démarche et la gestion de la majorité municipale.

Un meeting en clôture de campagne, la majorité municipale est la seule à en proposer un. Son binôme est renouvelé : José Gandolfi le nationaliste associé à la socialiste Emmanuelle Gentili, soutenu par la droite bastiaise mais sans le mouvement de François Tatti, qui n’en fait plus partie. La majorité territoriale épaule les candidats : l’exécutif est là. « Je pense qu’aujourd’hui ce canton, comme il a suivi Gilles Simeoni en 2014 et comme il m’avait suivi en 2015, encore une fois, va prendre la voie de la démocratie et va opter pour le choix que moi je leur propose », espère José Gandolfi.

Divers gauche


En 2015, Joseph Martelli, Anne-Marie Piaccientini, les historiques du PRG avaient perdu de 137 voix. Ils avaient obtenu l’annulation de l’élection. Ils partent à la reconquête du canton pour la gauche mais sans le soutien de la totalité de leur parti et sans investiture. « Nous avons dit pendant toute la campagne que nous étions PRG, insiste Joseph Martelli, aujourd’hui étiqueté Divers Gauche. Nous le maintenons. Nous avons dit pendant toute la campagne que nous étions majorité départementale, nous le maintenons. Nous avons fait la campagne auprès de la population. En montrant nos valeurs, nos habitudes : Anne-Marie et moi sommes depuis 30 ans sur ce canton. »

Parti radical de gauche


Autre binôme étiqueté PRG, celui de Jean-François Mattei, associé à Marie-Claire Poggi, du mouvement de François Tatti, ex-majorité municipale. Leur binôme est né des divisions mais ils veulent se présenter en candidats de l’union de la gauche et en connaisseurs du canton : « Dans ce canton c’est le social qui prime, c’est la réhabilitation du logement social, du bâti ancien, c’est la réglementation la plus transparente possible au niveau des commissions d’attribution. Choses qui ont déjà été initiées par le conseil départemental, par l’Etat et par la communauté d’agglo », souligne Marie-Claire Poggi.

Front de gauche


Les communistes sont loin des querelles qui opposent leurs concurrents. Leur résultat en 2015 : 6,69%. Ils appellent au rassemblement des forces de gauche, au nom des programmes communs. Leur but : « Faire en sorte qu’il y ait plus de logements sociaux, surtout dans ce quartier, de réhabiliter les logements et en même temps d’essayer qu’il y ait un meilleur vivre ensemble, des services publics de proximité ou des aides aux associations de proximité. »

Front national


Autre force en présence : le Front National. Son binôme, fort des 16,5% de 2015 part à la bataille avec la volonté de surfer sur les faits d’actualité et le contexte post-attentat : « la sécurité, l’immigration massive, les voiles, l’attribution des logements sociaux bien sûr, aux personnes âgées et aux personnes à mobilité réduite », énumère Michel Bruschini, le candidat FN.

Le canton 3 de Bastia est le plus peuplé de la ville. Il est à cheval sur une partie du centre historique de Saint-Joseph, une partie du quartier populaire de Lupino, avant de monter vers les premières villas de Cardo. Il compte 6500 électeurs. La participation sera d’ailleurs l’une des clés du scrutin. En 2015, elle avait atteint à peine 47% au premier tour.
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