Un homme a été mis en examen et placé en détention provisoire pour tentative d'assassinat. Les faits remontent au 2 juillet dernier à Lucciana. L'enquête s'orienterait vers un différend familial lié à un contentieux d'ordre financier.
Mercredi 5 juillet, Joseph Hornec a été mis en examen et placé en détention provisoire pour tentative d'assassinat, nous a confirmé ce jeudi Arnaud Viornery, procureur de la République de Bastia.
L'homme de 40 ans est suspecté d'avoir tiré sur son neveu, David Hornec, âgé de 28 ans. Révélés par Corse-Matin, les faits se sont déroulés dans l'après-midi du dimanche 2 juillet, à Lucciana.
Alors qu'il se trouvait dans un camion de chantier avec sa femme et sa petite fille de 9 mois, David Hornec a été la cible de plusieurs tirs de fusil de chasse. Aucune des trois personnes n'a été blessée.
Après avoir pris la fuite, son oncle, Joseph Hornec, se rendra le lendemain soir dans le cabinet de son avocate, à Bastia, et se constituera prisonnier. C'est là qu'il sera interpellé par les gendarmes de la brigade de recherches avant d'être placé en garde à vue.
Selon Corse-Matin, il aurait reconnu les faits devant les enquêteurs et aurait plaidé la légitime défense.
"Mon client prend acte de sa mise en examen pour tentative d'assassinat et conteste formellement cette qualification, souligne Me Valérie Vincenti. Mandat m'a été donné afin d'interjeter appel de sa détention provisoire. Nous sommes certains que l'instruction en cours permettra de rétablir la réalité des faits et donc sa qualité de victime des agissements de son neveu."
Contentieux financier
Pilotée par un juge d'instruction bastiais, l'enquête s'orienterait vers la piste d'un différend familial lié à un contentieux financier. La relation entre l'oncle et le neveu, qui travaillaient ensemble, se serait envenimée à cause d'une somme d'argent.
"David Hornec a été victime d'une agression extrêmement violente, indique son avocate, Me Nathalie Airola. Lui, sa femme et sa petite fille sont traumatisés. Ces trois personnes n'ont vraisemblablement dû leur salut qu'au fait qu'elles étaient à l'intérieur d'un camion de chantier qui les a protégées. Il s'agit d'un différend financier pour un montant des plus futiles, soit une centaine d'euros. Mon client avait reçu des menaces une semaine avant les faits."
L'instruction, qui vient d'être ouverte, tentera de faire la lumière sur cette affaire.