Maintien en détention provisoire de deux supporters bastiais : jugement en délibéré

Me Jean-André Albertini, avocat de Julien Muselli ©France 3 Corse ViaStella

La justice examinait mercredi le maintien en détention de deux supporters bastiais, mis en examen après la découverte d'explosifs en marge d'une manifestation de soutien à l'un des leurs, blessé en février 2016 à Reims.

C'est la troisième fois que la défense de Julien Muselli et Adrien Matarise présentait une demande de remise en liberté des deux supporters du Sporting Club de Bastia (L1). La décision a été mise en délibéré au 18 janvier. 

Des membres du collectif Ghjustizia è Verità Per i Nostri étaient présents à l'audience mercredi matin en signe de soutien. Ils ont accroché sur les grilles du palais de justice une banderole "Emprisonner pour cacher la vérité".


L'affaire trouve son origine dans l'une des manifestations qui ont suivi les débordements en marge d'un match de L1, le 13 février à Reims.

Ce soir-là, des affrontements ont eu lieu entre les supporters et la police, et un jeune homme, Maxime Beux, a perdu un oeil. Cet étudiant accuse la police de l'avoir blessé par un tir de flash ball tandis que le parquet affirme qu'il s'est blessé en chutant.

En marge d'un rassemblement de soutien à Maxime Beux à Bastia le 20 février, des explosifs avaient été découverts. Julien Muselli et Adrien Matarise, dont la demande de remise en liberté a été rejetée lundi, avaient été mis en examen suite à cette découverte.

Soupçonnés de "fabrication, détention et transport" de ces deux pains d'explosifs et de grenades artisanales, ainsi que d'"association de malfaiteurs en vu de commettre des délits", ils sont en détention depuis le 22 novembre.

Deux autres supporters, dont Maxime Beux lui-même, ont également été mis en examen dans ce dossier, mais ont été placés sous contrôle judiciaire.

Par ailleurs, la justice doit encore examiner, en appel, le 16 février 2017, le dossier des sept personnes condamnées en première instance à la suite des violences perpétrées à Reims.

Le 13 mai, des peines d'amendes allant jusqu'à 2.000 euros pour outrage et rébellion avaient été prononcées à leur encontre mais elles avaient été relaxées des faits de violences.

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