Dans l'enquête sur les débordements d'octobre 2016 à Bastia, onze personnes ont été placées en garde à vue ce lundi 13 février. Un rassemblement en soutien a eu lieu dans la soirée devant le commissariat.
Au total, ce sont onze personnes qui ont été placées en garde à vue ce lundi dans le cadre de l’enquête sur les débordements d’octobre 2016 à Bastia.
En marge de manifestations en soutien à de jeunes nationalistes condamnés à Paris, de violents incidents s’étaient produits les 5 et 15 octobre dans le centre de Bastia.
Les individus soupçonnés d’être impliqués dans ces débordements étaient entendus par les enquêteurs dans les locaux du commissariat de Bastia.
En début de soirée, plusieurs dizaines de personnes se sont rassemblées à l’appel d’A Ghjuventù Indipendentista, devant le bâtiment, en soutien aux personnes en garde à vue.
Les CRS avaient installé un périmètre de sécurité avec des barrières, bloquant une partie de la rue du commandant Luce de Casablanca.
Dès 19h, près d’une centaine de personnes faisaient face aux CRS, dans une ambiance calme au début, jusqu’à ce que quelques affrontements très localisés surviennent avec les forces de l’ordre.
Un individu, a priori extérieur au rassemblement, a tenté de passer en force le barrage, avant d’être refoulé. Durant la soirée, les forces de l’ordre ont tiré plusieurs grenades lacrymogènes et ont fait usage de la lance à eau.
Rassemblement commissariat #bastia #lacrymo et jet d'eau après qu' un individu extérieur à la manif a tenté de passer en force pic.twitter.com/PQydBCsW7N
— France 3 Corse (@FTViaStella) 13 février 2017
La situation est revenue au calme vers 21h et la foule s’est rapidement dispersée.
Le 6 octobre, trois jeunes nationalistes, âgés de 22 à 24 ans, Nicolas Battini, Ghiseppu Maria Verdi et Stéphane Tomasini, avaient été condamnés à des peines de 8, 6 et 5 ans de prison ferme pour un attentat à la voiture bélier contre la sous-préfecture de Corte en Haute-Corse, le 1er avril 2012.
C'est lors d'une manifestation organisée la veille que de violents incidents avaient éclaté entre les forces de l'ordre et une trentaine de jeunes cagoulés. Quatre membres de forces de sécurité avaient été blessés par des jets de projectiles et un véhicule partiellement brûlé.