"On peut toujours trouver des solutions quand on en a envie !" À peine ouvert, le refuge animalier de Furiani affiche complet

Le refuge pour chiens et chats de Furiani, en Haute-Corse, fait face à un afflux d'animaux abandonnés et compte sur tous ceux qui sont prêts à assumer la responsabilité d'une adoption pour inverser la tendance.

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L'été est souvent propice à l'abandon d'animaux. Alexandra et Géraldine accueillent une nouvelle pensionnaire ce mardi 13 août : une chatte de 9 ans que sa propriétaire ne peut plus garder dans son établissement de soin. Direction pour elle la "quarantaine", un petit box vitré, le temps qu'un vétérinaire arrive pour l'ausculter.

Bien que complet, le centre de Furiani (Haute-Corse), créé par la Communauté d'agglomération de Bastia, répond à cette urgence. Mais la place vient à manquer, plus d'une quarantaine de chats ont déjà trouvé refuge ici, et il en arrive tous les jours.

On a nous ramène parfois des bébés quelques jours après l'adoption sous prétexte qu'ils font des bêtises, mais c'est normal, il faut les éduquer.

Alexandra Gauthier, responsable animalière du refuge de Furiani

"Il y a vraiment de tout au niveau des chats qu'on récupère", explique Alexandra Gauthier, la responsable animalière du refuge, au micro de notre journaliste Grégoire Alcalay. "Beaucoup de bébés trouvés, des chats que les propriétaires disent ne plus pouvoir garder après leur séparation, ou alors tout simplement des gens qui ne veulent plus de leur animal... On essaye de jongler en poussant les murs, surtout pour des animaux comme ça qui ont vécu toute leur vie en appartement et qui ne pourraient pas survivre dehors."

Parmi les gros problèmes que pose la surpopulation, les maladies, comme la Coryza, une maladie respiratoire extrêmement contagieuse.

Un lien de confiance à renouer

Dès l'ouverture des portes le 15 juillet, le refuge a été pris d'assaut. En plus des chats, il accueille aussi 34 chiens. Simba passait ses journées sur une terrasse, au soleil. Il est arrivé ici il y a trois semaines. D'abord craintif et agressif, il se laisse désormais promener sans souci. Pour les agents animaliers, la création du refuge, le seul de ce type en Haute-Corse, était primordiale.

"C'est toujours à la fois une joie et une peine de recevoir un animal ici, raconte Jean-Joseph Clément, agent animalier et chargé de la promenade de Simba aujourd'hui. Certes, il a été abandonné et c'est triste pour lui, mais ça signifie aussi qu'il n'est pas livré à lui-même dehors et qu'on va pouvoir prendre soin de lui ici."

Les soigneurs comptent sur l'adoption pour libérer des places. Léa et sa mère sont venues voir les chiots. Elles promettent d'être attentionnées avec leur futur compagnon à quatre pattes.

"Si j'en adopte un, ce sera mon petit bébé à moi !", assure la jeune fille. "Je serai tout le temps avec lui et j'en prendrai soin. Ceux qui ont été abandonnés ont des traumatismes donc c'est important de leur montrer qu'ils peuvent à nouveau faire confiance aux humains."

Un animal et des responsabilités

Outre trouver une nouvelle maison à ces animaux, l'objectif du refuge de Furiani est aussi de sensibiliser aux causes et conséquences des abandons.

Les appels sont quotidiens, la plupart des gens viennent pour des adoptions, mais certains viennent aussi pour des abandons.

Alexandre Olmeta, responsable du refuge de Furiani

"On aimerait que les gens soient un peu plus conscients de ce qu'est la charge d'un animal", lance Alexandre Olmeta, responsable du refuge de Furiani. "Lorsqu'on prend un animal, c'est pour une quinzaine d'années, pas pour trois mois et après en avoir marre quand il se met à ronger les pieds du canapé, qu'on déménage ou qu'on se sépare ! On peut toujours trouver des solutions quand on en a envie !"

Mais la solution n'est pas la rue : en France, l'abandon d'un animal de compagnie est passible de trois ans de prison et 45 000€ d'amende.

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