Il y a dix ans jour pour jour, le 5 avril 2014, Gilles Simeoni devient officiellement maire de Bastia. Une victoire qui marque à la fois la fin de la dynastie Zuccarelli, après 46 ans de règne, et l'accession d'un élu nationaliste à la tête de la deuxième ville de Corse.
L'image est inédite, elle fera date et créera même la polémique dans les rangs nationalistes.
Le 5 avril 2014, Gilles Simeoni ceint l'écharpe tricolore et devient officiellement le premier maire nationaliste d'une grande commune.
Il l'emporte en menant une coalition large, de la gauche de François Tatti et Emmanuelle de Gentili, à la droite de Jean-Louis Milani.
La fin d'une dynastie
Après 46 ans de règne, la dynastie Zuccarelli tombe. Un scrutin qui marque l'avènement de Gilles Simeoni.
Cette victoire était tout sauf prévisible quelques mois avant encore.
Gilles Simeoni l'a construite en partie sur le terrain dans les quartiers sud à Lupinu, et aussi dans le centre ancien où la tension s'est cristallisée autour du projet de réhabilitation du Puntettu.
Mais ce succès, c'est celui avant tout de la personnalité très rassurante et charismatique de Gilles Simeoni qui recueille aussi le fruit de la contestation nationaliste des cinquante dernières années.
Quid du prochain scrutin ?
Une large coalition a mis fin à la dynastie Zuccarelli, c'était il y a 10 ans.
Pourrait-il en être de même cette fois pour faire tomber Pierre Savelli et les héritiers de Gilles Simeoni ?
C'est une question qui se pose à deux ans du prochain scrutin municipal.
L'analyse de Pierrick Nannini :